Le lancement du mouvement « amoulanfé » a pris une mauvsise tournure ce dimanche,16 juin 2019 à la maison des associations et des ONG et a été étouffé à la dernière minute par les agents du commissariat central de la commune de matoto. Ce mouvement qui a pour mission de faire fléchir l’intention de maintenir Alpha Condé au pouvoir après expiration de son deuxième en 2020 s’est transformé en une scène d’arrestation et de bastonnade.
Alors que certains leaders politiques, d’autres guinéens et d’autres membres de la société civile réunis à la maison des associations et organisations non gouvernementales dans la commune de matoto venaient de finir le baptême du mouvement dénommé « amoulanfé « , la contrainte d’inhaler des gaz lacrymogènes venant des hommes en tenue n’a pas tardé à s’imposer de toute force. Devant la cour de l’espace citoyen, deux pick-ups pleins de policiers font la navette et les agents à l’intérieur tirent à vive allure des gaz lacrymogène et cela en rafale.
À l’intérieur de la cour, une scène du rire aux larmes prend le dessus de tout et chacun des organisateurs cherche à se sauver la tête. Sur place deux personnes arrêtées et conduites par la police vers une destination inconnue. Déjà ce sursaut inattendu de la police a accordé du crédit à l’événement avant de faire la promotion même des initiateurs de ce mouvement. Un mouvement baptisé citoyen qui se veut comme une arme de lutte contre la naissance du projet d’une nouvelle constitutionnelle et un troisième mandat en République de Guinée.
Après ces tirs de gaz lacrymogènes par la police, il n’y a pas eu de blessés mais beaucoup de citoyens aux alentours de la maison des associations et des ONG se sont plaints des effets issus de ces gaz. Ce qui suscite même la colère de ces derniers qui n’ont pas mis une minute pour riposter et mettre en déroute ces agents de maintien d’ordre.
Certes le lancement du mouvement s’est bien passé avant l’irruption de ces pick-ups de la police mais tout porte à croire que le gouvernement est décidé désormais de réprimer toutes manifestations qui naîtront pour barrer la route à ceux que ces opposants au troisième mandat et à la nouvelle constitution appellent coup d’Etat constitutionnel. Déjà le cas de n’zerekoré en est pour l’instant un exemple tangible.
Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed