‘’Pourquoi le Président Alpha Condé ne peut pas changer la constitution’’ est le thème d’une conférence de presse animée ce lundi, 17 juin à Conakry par le Mouvement des Déçus et Frustrés (MODEF). Objectif, faire comprendre au président actuel qu’il n’est pas possible de s’offrir un troisième mandat ou encore proposer une nouvelle constitution aux Guinéens.
La polémique autour de la constitution ne fait que se multiplier tant en Guinée qu’à l’extérieur du pays. C’est pourquoi, les mouvements de contestations à cette initiative continuent à accroître pour dire non au 3ème mandat. Pour le mouvement des déçus et frustrés a tenu à rappeler qu’il y a quelques raisons qui ne permettent pas au président de réussir à cette tentative.
« Cette conférence est organisée pour d’abord signifier mon adhésion au FNDC. Et pour aussi faire savoir par votre intermédiaire au grand public les raisons qui doivent normalement amener le Professeur Alpha Condé à se ressaisir, à ne pas changer la constitution parce que sur le plan de la légalité il est empêché, sur le fait c’est un parjure et aussi sur le plan de la morale, parce que quand-même il a signé avec nous et nous pensons que nous sommes les seuls à avoir sur cette terre de Guinée un document où il s’engageait personnellement à ne pas changer cette constitution », a déclaré El hadj Thierno Oumar Camara, Président du Bureau de coordination du Bloc des Forces Patriotiques de Guinée et Président du MODEF.
Présent à cette conférence, les membres du Front National pour la Défense de la Constitution se sont réjouis de l’adhésion de ce mouvement et ont réitéré leur détermination d’aller jusqu’au bout.
« Pour nous du FNDC, cette adhésion nous rassure et prouve à suffisance que le combat dans lequel nous nous sommes engagés est un combat noble pour la sauvegarde des acquis démocratiques, c’est un combat pour l’avenir de Guinée et des Guinéens. Cela veut dire que nous sommes aujourd’hui plus que jamais déterminés avec toutes ces adhésions-là à combattre quel que soit le prix à payer parce que nos grands-parents ont donné leur sang pour que nous soyons libres et indépendants aujourd’hui » a martelé Ibrahima Diallo, chargé des opérations au FNDC
Cette constitution qui fait polémique aujourd’hui dans la cité a été rédigée par le conseil national de la transition de 2010. Pour le président du MODEF, il invite ces acteurs à conseiller le Président de la République.
« Je pense que les membres du CNT devraient défendre cette constitution surtout la présidente du CNT à l’époque est aujourd’hui présidente d’une institution républicaine notamment le conseil économique et social. Et le CES a pour mission essentielle de conseiller le Président de la République. Donc, elle n’a qu’à se lever pour aller conseiller au Président d’arrêter », a conclu El hadj Thierno Oumar Camara.
Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry