S’inscrivant dans la même logique qui est celle de la défense des valeurs républicaines, cet écrivain de la période contemporaine est désormais membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). L’auteur de l’un de ses ouvrages phares  » Crapauds brousse », l’a fait savoir ce mardi lors d’une conférence de presse, tenue à la maison communes des journalistes à Kipé, commune de Ratoma.

Pour ce tout nouveau adhérent au FNDC, si Alpha Condé s’inscrit d’aller jusqu’au bout dans la violation des principes démocratiques, le FNDC doit également aller au bout de son combat de défense des valeurs, d’où sa motivation d’être associé à ce Front.

« La loi  générale est sacrée et on ne la touche pas n’importe comment. Dans le code civil moderne c’est pareil», a tout d’abord souligné l’écrivain, avant de déplorer: « Malheureusement aujourd’hui en Afrique, la loi est pour le chef. Il est le propriétaire de tout dans nos pays et surtout en Guinée. Il fait ce qu’il veut et selon sa santé. Regardez bien aujourd’hui en Guinée, Alpha Condé qui est à la fin de son second et dernier mandat, a été élu sous la base de cette constitution qui a limité son règne à deux (2) mandats. Mais puisqu’il rende la Guinée en un bien privé, il veut modifier la constitution pour agir au nom de ses propres intérêts au lieu de mettre ceux de la nation en évidence. Pourtant, c’est la constitution qui garantit tout, entre autres : la stabilité de l’État, la paix durable dans le pays. Alors nous nous avons tous le devoir de la défendre», rappelle Thierno Monénembo.

Poursuivant, l’écrivain confie que la Guinée n’appartient ni à Paul lui seul, ni à Pierre et moins à un parti politique quelconque. C’est pourquoi, il pense qu’il faut en finir avec ce système de gouvernance africaine qui pousse les chefs d’États de s’éterniser au pouvoir, d’où son appel à tous les citoyens de se lever afin que plus jamais en Guinée, aucun chef d’État ne tripatouille la constitution.

Cependant, l’écrivain Thierno Monénembo ne s’oppose pas en tant que tel, quant à la modification ou changement constitutionnel. Mais si c’est le cas, cela ne doit se faire en dehors de toute passion électorale.

« Alpha Condé aura bientôt 10 ans au pouvoir. C’est maintenant qu’il se rende compte que cette constitution qui l’a permis d’être élu Président est insuffisante ? Je pense que c’est son pouvoir qui est plutôt insuffisant puisque ce pouvoir émane de celle-ci (constitution)». 

Il faut signaler que le Mali, l’un des pays limitrophes de la Guinée, est aussi sur ce projet de modification constitutionnelle. Mais selon cette critique Africaine, le Président Ibrahima Boubacar Keïta ne sera pas candidat pour un troisième mandat. Ce qui revient donc à dire que l’actuel chef d’État guinéen, doit prendre cet exemple malien.

Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno