Ousmane Sacko, jeune militant de l’actuelle constitution de la République de Guinée et membre du mouvement » Amoulanfé » a été arrêté dimanche 16 juin dernier à la maison des associations et des ONG à Yimbaya pharmacie dans la commune de Matoto pour trouble à l’ordre public. Du lieu où il a été arrêté jusqu’à la compagnie mobile d’intervention et de sécurité, il dit avoir vu sa dignité s’égarée.
La première comparution publique des deux membres du mouvement Amoulanfé a échoué ce lundi, 24 Juin 2019 au tribunal de première instance de Mafanco pour des raisons administratives qui occasionneraient le report du procès. Mais malgré ce report inattendu, le jeune Ousmane Sacko ne s’est pas gêné de confier aux hommes de médias, l’humiliation qui lui a été infligée pendant son arrestation. «Ils sont venus tomber sur nous à la maison des associations et des ONG à la fin de la naissance du mouvement amoulanfé en nous lançant du gaz lacrymogène et ils ont même blessé certains. Ils étaient venus dans trois pick-ups stationner devant nous, ils m’ont pris en me demandant de monter et ils m’ont envoyé à la CMIS numéro 20 de la tannerie, ils nous ont déshabillé et nous ont mis en prison dans des conditions très difficiles parce que non seulement nous avons été menacés, humiliés parce que personnellement, on m’avait mis nu en me réduisant à ma petite personne.» A-t-il révélé au micro de maguineinfos.com.
Cités pour troubles à l’ordre public, Ousmane Sacko suit ses avocats qui d’ailleurs qualifient ce dossier de vide et dit haut ne rien craindre car de toute façon il n’a jamais rien fait de mauvais qui pourrait lui coûter la prison. « Non je ne crains rien surtout de faire la prison parce que jusqu’à preuve du contraire, je n’ai rien fait de mal. On dit que nous sommes arrêtés pour trouble à l’ordre public et ce n’était pas ça car la réunion se tenait dans un domicile privé. Même si je ne maîtrise pas toutes les lois de la Guinée, mais je ne pense pas que cela soit interdit de tenir les réunions à plus forte raison dans un lieu privé et sécurisé. Donc en âme et conscience je ne crains rien et je ne me reproche de rien. » A ajouté Ousmane Sacko, présumé coupable d’un trouble à l’ordre public.
Il faudra donc attendre le 01 juillet prochain pour savoir sur quel pied les prévenus se tiendront pour clamer leur innocence dans cette affaire qui relance le débat sur le projet de doter la Guinée d’une nouvelle constitution et l’intention d’offrir à Alpha Condé une autre possibilité de se maintenir au pouvoir au-delà de 2020 après expiration de son deuxième et dernier mandat selon les dispositions de l’actuelle constitution de la République de Guinée.
Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed