La Commission de l’Union africaine (CUA) et le Programme de politiques de transport en Afrique (SSATP), un partenariat international placé sous l’égide de la Banque mondiale), avec le soutien de la Road Traffic Management Corporation (RTMC) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) organisent la Première Assemblée générale de l’Observatoire africain de la sécurité routière (OASR) au Fairmont Zimbali Resort à Durban, en Afrique du Sud, les 27 et 28 juin 2019.
A cette occasion, environ 80 professionnels et acteurs majeurs de la sécurité routière, en provenance de 35 pays africains, auront l’occasion de discuter et d’approuver la mission et la stratégie de l’OASR, afin de résoudre la crise croissante en Afrique en matière de sécurité routière.
Le nouvel Observatoire, cofinancé par le SSATP et le Fonds mondial pour la sécurité routière (GRSF), soutenu par le Département du Royaume-Uni pour le développement international (UKAid) avec des contributions financières de la part du Département pour le développement international (DFID) et du Département de la santé et la protection sociale (DHSC), vise à stimuler une coopération nationale, internationale et continentale, en vue de développer un système de données fiables en matière de sécurité routière. Ce système est conçu pour guider l’élaboration des politiques et faire le suivi des progrès réalisés en Afrique, pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020.
« Pour atteindre les objectifs fixés dans le Plan d’action pour la sécurité routière en Afrique, il faudra un effort conjugué de la part de tous les pays africains « , a déclaré M. Cheikh Bedda, Directeur des Infrastructures et de l’Energie de la CUA. « J’espère que l’Observatoire servira de plate-forme pour l’échange de bonnes pratiques sur l’amélioration des conditions de sécurité routière entre les États membres de l’UA ».
Bien qu’étant la région ayant le taux de motorisation le plus faible – avec seulement 2,3% du parc automobile mondial – l’Afrique a le taux de mortalité routière le plus élevé du monde : 26,6 pour 100 000 personnes. Cela se traduit par 650 décès par jour, dont la moitié concerne des usagers de la route les plus vulnérables comme les piétons, les cyclistes et les motocyclistes. Pour endiguer la prolifération de la mortalité routière, la première Assemblée générale réunira les responsables des agences africaines de sécurité routière et les experts des secteurs des transports et de la santé, dans le but de lancer officiellement l’Observatoire en tant que réseau africain des responsables de la sécurité routière, dont la mission sera de faire le suivi des performances dans ce domaine.
« En centralisant la collecte, l’analyse et l’échange de données fiables sur les accidents de la route et en fournissant une plate-forme informatisée pour identifier les causes des accidents, l’Observatoire aidera les autorités africaines à résoudre avec succès les problèmes de sécurité routière dans cette région » a déclaré M.S. Msibi, PDG de la RTMC.
A l’avenir, les participants à cette rencontre auront l’occasion de convenir des principaux objectifs de sécurité routière que devront atteindre en temps voulu tous les pays africains pour la prochaine réunion de l’OASR. Ces objectifs seront notamment la signature de la Charte africaine de sécurité routière et la ratification par tous les États Membres de la Convention des Nations unies sur la sécurité routière.
Conscient de l’urgence que revêt une intensification des actions dans ce secteur, Benedict Eijbergen, Directeur du département Transport pour l’Afrique de l’Est de la Banque mondiale, Responsable de l’Unité de la Banque Mondiale hébergeant le SSATP et membre du Comité exécutif du SSATP, a déclaré, » Le moment est venu pour nous d’agir en faveur de la sécurité routière. Plus de 300 000 personnes perdent la vie chaque année sur les routes africaines, et la situation ne fait qu’empirer en raison de la motorisation croissante et de l’urbanisation galopante. Je suis convaincu qu’en augmentant la visibilité des défis de la sécurité routière en Afrique, l’Observatoire nouvellement créé stimulera la dynamique nécessaire pour susciter des changements significatifs sur les routes africaines, des changements qui auront un impact sur la vie de tous les Africains. »
La création de l’Observatoire africain de la sécurité routière a également bénéficié du soutien de la Banque mondiale, de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) et du Forum international des transports (FIT).
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