Pour la petite histoire, le débat est né d’une tournée des ministres du transport et de l’énergie dans certaines collectivités de la préfecture où ils se sont rendus pour inaugurer ou lancer des travaux au compte de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC) de Kindia. Accusés de mettre des réalisations de certains particuliers au compte de cette agence, ces autorités tentent aujourd’hui de taire ce qu’elles qualifient de confusion. Des explications sur le fameux cas de Barenfory à la base des controverses sont également données.
« Nous ne savons pas comment nous pouvons avoir le complexe d’infériorité ou de supériorité pour présenter l’action que El hadj Abdoul Wakil (l’érudit de Kindia) a faite en faveur des populations de Barenfory comme action de l’Etat ? Nous ne le ferons jamais ». Telles ont été les premières mises au point du préfet sur cette controverse née dans le district de Barenfory sous-préfecture de Damakania.

Pour le préfet, en n’aucun moment l’idée n’a été de détourner les réalisations des particuliers pour les mettre au compte de celles de l’ANAFIC sous prétexte de cacher une présumée mauvaise gestion du dit fond. C’était plutôt encourager la participation personnelle de ces derniers au développement des collectivités. « Quand vous allez à Barenfory, vous verrez la clôture qui est autour du forage et s’est mis là-bas ‘’don de l’érudit ‘’. Donc on ne sait pas pourquoi il y a eu ce tollé si ce n’est dans l’objectif de nuire » rajoute N’Fanssoumane TOURE.

Apportant les explications sur le fond alloué à l’ANAFIC, le préfet s’exprime en ces termes : « Il faut retenir que c’est en février dernier qu’il s’est tenue au palais du peuple, une grande rencontre consacrée sur les états généraux de l’administration et du développement local. Cette rencontre avait regroupé les élus locaux, préfets, gouverneurs, ministres, secrétaires généraux et partenaires financiers. L’annonce de l’existence de l’ANAFIC a été faite à cette occasion par le chef de l’Etat. Ce fond de développement local est essentiellement constitué de 15% des revenus miniers de l’Etat qui obéit à la politique de décentralisation qui impose également le transfert de pouvoirs financiers. Donc l’Etat a fait une concession importante aux collectivités pour améliorer leurs capacités financières afin que ces collectivités puissent répondre aux besoins sans cesse croissants des populations » précise N’Fanssoumane TOURE.

À la question de savoir quelles sont les actions à mettre au compte de l’ANAFIC à Kindia, le préfet regrette ne pas avoir avec précision la liste des dites actions. Mais indique toutefois que les plans de développement local de chaque collectivité après révision au sein du conseil communal et des communautés, serviront à identifier les priorités à travers le plan annuel d’investissement. Deux à trois chantiers prioritaires seront retenus dans chacune des 10 collectivités de Kindia avec un coût total de 17 milliard 684 million 705 mille 753 francs guinéens. « Mais une fois encore, ce fond n’est pas à la disposition du préfet, ni domicilié dans une banque de la place » martèle le premier responsable de la préfecture qui invite les populations mais surtout les hommes de médias à aller à la source pour une bonne information.

Pour maguineeinfos.com,

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia