Poursuivi pour viol contre Aminata Touré, Mohamed Sylla a comparu à nouveau devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn ce mardi, 23 juillet 2019. Durant ce procès, les deux parties en conflits ont expliqué largement le cas de viol porté sur ce jeune élève lycéen. Près de 2 heures de débats, le parquet (ministère public) a fait savoir que le prévenu n’est nullement le violeur de cette demoiselle en se basant sur les résultats du médecin légiste et le contenu des arguments. Une situation qui réconforte la défense dans cette affaire.
Condamné par l’article 268 du code pénal, le viol est puni à la réclusion criminelle de 5 à 20 ans selon le degré de l’infraction. Mais dans ce cas d’espèce, le présumé doit sortir sans que cette sanction ne lui soit appliquée du fait que les faits ne sont pas avérés après avoir été jugé. Pour Me Emmanuel Bamba avocat de cet accusé, ils sont animés par des sentiments de satisfaction et d’espoir.
« Mes sentiments restent fonder sur un espoir puisque l’affaire est mise en délibérée pour le mardi prochain. Cet espoir est fondé sur le gain du procès parce que le représentant du ministère public a pris ses réquisitions en concluant que le dossier qu’il a envoyé devant le tribunal, c’est par erreur qu’il a été dans la mesure où dans ce dossier il n’y a pas de preuves tangibles du viol qu’on reproche à notre client sachant qu’il n’a jamais touché cette fille », s’est-il réjoui.
Poursuivant, cet avocat à la cour a fait savoir en commun accord avec le ministère public que c’est l’article 544 du code de procédure pénale qui doit être appliquée dans la mesure où il prévoit lorsque le fait n’est pas imputable à l’accusé ou au prévenu, ou encore lorsque les faits ne sont pas établis, le tribunal est en droit de renvoyer le prévenu ou l’accusé des fins de poursuite. Et c’est le cas en l’espèce pour Mohamed Sylla.
Après cette accusation dont Mohamed Sylla est victime, il y a eu un médecin légiste en la personne de Professeur Hassane Bah qui a examiné cette affaire. Un examen auquel il a conclu qu’il y a juste eu une défloraison minimale partielle mais n’a pas ajouté si c’est récent ou si c’est ancien. Alors qu’à la suite de ce procès, les parties ont appris que la fille était habituée déjà à sortir et passer la nuit ailleurs. Et s’ils avèrent que c’était récent, ils auraient su à quel moment cette situation est arrivée à la fille d’après Me Bamba.
Au sortir de ce procès, la défense a rappelé que leur client a perdu une année scolaire durant laquelle, il devrait passer le baccalauréat unique session 2019. Un fait qu’il trouve trop pour ce jeune mais reste tout de même sereine.
« Nous pensons que le mardi prochain, notre client sera libéré de toutes ses charges-là. Et malheureusement il a passé 9 mois en prison inutilement, il n’a pas passé le bac cette année alors qu’il était candidat au baccalauréat unique (session 2019, ndlr). La victime a fait perdre à notre client une année scolaire en lui collant ce faux procès que nous pensons vraiment qu’il sera mis fin à cette injustice en obtenant une libération totale le 30 juillet », a-t-il rassuré.
Pour rappel, Mohamed Sylla a été détenu à la maison centrale de Conakry depuis le 09 novembre 2018 et continuera à passer ses nuits jusqu’au mardi à venir.
Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry