CONAKRY- Le président guinéen Alpha Condé présent au forum du secteur privé s’est prononcé sur le retard de la Guinée en pointant du doigt les dirigeants guinéens. Pour lui, la Guinée ne devrait pas être là où elle est aujourd’hui car, dit-il, avec le programme du Gouverneur Roland Pré, la Guinée fournissait déjà le riz à toutes les colonies françaises.

« C’est vrai qu’on dise que la Guinée est un scandale géologique. Mais, nous oublions aussi de dire que la Guinée est un scandale agricole. Lorsque la France s’est rendue compte qu’elle allait perdre la guerre d’Indochine, alors que le Tonkin était le principal fournisseur du riz à l’union française (Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale, les Antilles etc.), elle s’est tournée vers la Guinée pour remplacer le Tonkin. C’est en ce moment que le Gouverneur Roland Pré a lancé le programme d’irrigation Koba et autres afin que la Guinée soit le pays qui fournit non seulement le riz à la Guinée mais aussi à l’Afrique de l’Ouest, à l’Afrique Centrale et aux Îles. Alors un pays qui avait une telle potentialité, pourquoi nous importons encore le riz? » S’interroge le président avant de pointer du doigt les dirigeants guinéens d’être responsables du retard de la Guinée. « Le retard de la Guinée n’est pas la faute de Dieu, c’est la faute des hommes, c’est la faute des guinéens, C’est la faute des dirigeants guinéens. Mais comme on ne tient pas à connaître l’histoire de la Guinée, de savoir qui est qui et qui a fait quoi dans ce pays. Mais je vous assure que le peuple de Guinée sera au rendez-vous de son destin, le destin que Dieu a voulu. En faisant de nous le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, en nous donnant les terres fertiles.» a fustigé Monsieur Alpha Condé ce lundi.

Par ailleurs, Monsieur le président a, dans sa communication panafricaine, appelé les dirigeants africains à prendre leur destin en main et définir leur propre politique de développement sur la base de laquelle, les partenaires au développement doivent les accompagner. « Il faut que nous ayons le courage de définir notre propre politique de développement. Nous connaissons mieux nos problèmes, nous connaissons mieux notre peuple. Il faut que nous ayons la capacité de définir notre propre politique de développement et que les partenaires nous accompagnent sur cette politique. Nous voulons être accompagnés  par nos partenaires mais nous voulons qu’ils nous accompagnent sur le programme que nous allons définir. » a martelé le Chef de l’Etat guinéen.

Pour maguineeinfos.com, Saramadiya