Associations des Cliniques, ONG Cliniques et Para cliniques de Guinée (F/ACPG), ont rendu public un mémorandum en conférence conjointe des responsables ce jeudi 01 août 2019 à Kipé. Ce document est intitulé:  » Contribution des organisations des cliniques privées/ Fédération ACPG /ONAMEL pour la réforme du système de santé en Guinée ». L’idée est d’assainir le secteur de santé en République de Guinée, afin d’amener les cliniques encore non conformes de répondre aux normes  internationales. 

Dès l’entame de la lecture de ce document, Golé BÉAVOGUI, Président de F/ACPG, a indiqué qu’en 2015, leur association a pu recenser 807 structures sanitaires privées, mais de façon non exhaustive. Malgré cet effort qui a abouti à l’identification de ces cliniques selon le président, une minorité de cliniques évolue encore dans une anarchie totale à travers le pays.

À en croire le porte-parole de ces deux structures, la prolifération de ces cliniques non conformes, fait que l’image de leur corporation se ternisse du jour au lendemain. Et conséquences, la Guinée se retrouve loin de couvrir les besoins du pays en professionnels de santé, conformément aux normes internationales.

« Cette anarchie est beaucoup plus remarquable surtout chez les étrangers se réclamant Chinois, Coréens…tradi thérapeutes, ATS ou infirmiers chez eux qui,  se font passer pour des médecins. Au delà, ils écrivent dans leurs langues pour tromper la population.  Ils arrivent jusqu’à dire qu’ils peuvent traiter médicalement les fibromes, appendicites et les hernies, mais à quel prix?», s’interrogent et  accusent tout de même, les responsables de l’ONAMEL et la Fédération ACPG.

Dans leurs propositions de réformes au sein du système sanitaire privé en Guinée, ces deux structures sollicitent  auprès du gouvernement : la mise en place et la validation des poules privées et publiques constituant l’ordre national des Médecins de Guinée; la création de la Direction nationale du système de santé privé ; la réduction du nombre de document à fournir pour les agréments de 14 à 5 (….).

« Il serait nécessaire pour sortir de cet état critique, d’avoir une Direction nationale réellement et authentiquement privée auprès du ministère de la Santé. Il faut reconnaître que les vrais problèmes trouvent leurs solutions à la base des SSP que les fédérations ACPG/ONAMEL en connaissent tant bien que mal», avance Dr Michel Kolié, président de l’ONAMEL.

En termes de perspectives, ces deux structures comptent revoir le cas de l’intérieur du pays, afin de poursuivre la cartographie sanitaire privée et une révision de recensement dans la capitale pour une meilleure intégration du système sanitaire privé en Guinée. Créer également une banque de microcrédit pour les SSP à l’instar des autres pays comme moyen de subvention, est aussi un facteur faisant partie de ces perspectives.

Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno