Le président du Bloc libéral a de nouveau renoué avec des ennuis judiciaires. Cette fois, c’est au nouveau ministre par intérim en charge de la justice qu’il s’en est pris, et cela ne semble pas lui laisser sourire pour l’instant malgré son mea culpa. Une situation face à laquelle, les connaisseurs du Droit trouvent bien des explications. C’est le cas de maître Mohamed Traoré qui a réagi ce jeudi, 01 Août 2019 sur son compte Facebook.

Des explications sont nombreuses pour décrire ce film de diffamation à l’endroit du ministre guinéen de la justice depuis l’éclatement de l’affaire, mais celles de l’ex bâtonnier de l’ordre des avocats semblent voir un autre angle de procedure qui pourrait naître. Et c’est raison pour laquelle il n’a pas tardé à donner son avis sur la diffamation en tant que telle avec de mettre un accent sur la nature de la procédure et de l’infraction commise par Dr Faya Millimouno. « La diffamation est un délit qui porte atteinte à l’honneur et à la considération de la victime. C’est une infraction qui intéresse en tout premier lieu la victime. C’est pourquoi, en matière de diffamation, la plainte de la victime est préalable à l’exercice des poursuites à moins que celles-ci n’ait opté d’agir en justice par voie de citation directe. Et le retrait de la plainte de la victime met fin aux poursuites. Pour restaurer l’honneur et la considération qui ont été entachés par les propos diffamatoires, la victime a le choix entre l’exercice de son droit de réponse ou une action en justice pour obtenir une réparation. Très souvent, les victimes demandent le franc symbolique car le plus important pour elles ce n’est pas les numéraires pour leur être alloués. » A enseigné Mohamed Traoré, avocat et ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée sur son compte Facebook avant d’évoquer des desseins politiques qui pourront naître pour enfoncer le clou si toute fois le garde des sceaux y attache d’autres intérêts en passant outre les excuses demandées. » C’est pourquoi le dossier Faya Millimouno et le garde des sceaux devrait prendre fin dès lors qu’il a reconnu qu’il s’est trompé et a présenté ses excuses publiques au Garde des sceaux. Sauf s’il a derrière la plainte une volonté de faire taire un opposant irréductible au régime auquel appartient le prestigieux plaignant. Le Garde des Sceaux aurait dû lui-même arrêter cette machine car il sait pertinemment que, dans le contexte actuel, très peu de juges pourraient avoir le courage de rendre actuellement une décision contre lui même s’il avait tort à plus forte raison quand il a toutes les chances de gagner le procès qu’il a engagé contre Dr Faya Millimono. «  A t-il souligné.

Pour cet avocat aguerri, certaines personnes qu’il qualifie de « Catalyseurs » ne laisseront pas au Garde des sceaux le temps nécessaire pour décider face à cette mea culpa de Dr Faya car, estime-t-il, ces personnes trouvent une occasion inespérée d’anéantir l’opposant. Sinon, pense Maître Mohamed Traoré, le ministre de la justice n’aurait certainement pas donner suite à cette affaire plus d’ampleur qu’il n’en fallait, dès lors que la réputation du Garde des sceaux est sauvée.

Pour l’instant, les yeux sont braqués sur le ministre de la justice à qui il a été porté préjudice pour savoir si le mea culpa du président du BL va l’épargner d’une action en justice pour réparation.

Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed