Politisation de l’éducation guinéenne : « ce ne sont que des militants qu’on a envoyé au secrétariat du Bac…», dévoile  Aboubacar Soumah 

Il faut le dire qu’il est temps de revoir la copie pour que l’éducation soit carrément séparer de la politique, à en croire Aboubacar Soumah, surtout si ses différentes dénonciations s’avéraient. Selon lui, leur structure syndicale n’est aucunement responsable de ce faible taux enregistré ces dernières années dans le secteur éducatif guinéen. Pourtant, malgré les différentes grèves pendant les moments de cours, Aboubacar Soumah ne reconnaît nullement pas et estime que ces moments ne sont pas liés à ce résultat désastreux.

« C’est un résultat politique pour justement faire comprendre aux parents d’élèves que c’est le SLECG qui est responsable et c’est pourquoi ils ont espressement fait échoué les enfants des préfectures qui ont observé la grève. Si nous prenons le cas des épreuves, les enfants  les ont effectivement traité. Je dis politique parce que, à Dubréka par exemple, ils ont soustrait des copies de certains élèves qui étaient en tête du mouvement de la grève de ce côté et cela a été révélé par notre représentant de là-bas», s’est défendu Soumah.

 À Conakry a-t-il poursuivi,  toutes les écoles qui ont observé cette grève, n’ont pas eu d’admis. D’où le résultat de cette politisation à outrance de l’éducation guinéenne. Pour lui, le moment n’est plus au rendez-vous de ramener tout sur eux syndicats, a partir du moment que le gouvernement a chanté dans toutes les radios à travers le pays pour dire que les cours se sont déroulés normalement.

« Nous nous avons revendiqué l’amélioration de nos conditions de vie et de travail. Mais pourquoi le gouvernement est resté camper sur sa position jusqu’à 3 mois? C’est parce que tout simplement leurs enfants s’y trouvent à l’extérieure et ils n’accordent pas de crédit à la formation de ceux-là qui sont au pays. Donc c’est maintenant qu’ils reconnaissent que c’est cette grève qui a impacté le déroulement normal des cours. Cela n’est vraiment pas un argument. C’est pourquoi il faut parler aujourd’hui de la politisation à outrance de l’éducation guinéenne».

En passant par le choix des responsables au niveau de toutes les structures administratives, du militantisme dans les nominations aux postes de responsabilité au niveau du système éducatif, Aboubacar Soumah n’a pas cessé de prendre pour seul responsable, l’État guinéen. Plus loin, il souligne comme autre facteurs liés à cet échec sanglant des candidats depuis ces trois dernières années,  la politique de délimitation des universités privées, déclarée par une commission mise en place depuis la présidence qui, fait que le Bac est transformé en concours.

« Que certains candidats ont  une moyenne ou pas, si ça trouve que le nombre demandé par rapport à l’absorption des universités publiques est atteint, les autres sont mis de côté. Ce qui fait qu’ils font échoué les enfants. Également, ce ne sont que des militants qu’on a envoyé au secrétariat du Bac et qui ne savent même pas manipuler les papiers. Pleins d’entre eux ne sont même pas des enseignants et qui, leurs listes sont venus de la présidence, du parti et du MENA en lieu et place des enseignants compétents qui ont l’habitude de faire bien le travail. Tout cela impacte négativement le résultat», a dénoncé l’homme fort du SLECG.

Il est à  mentionner que, si le gouvernement et les syndicalistes se rejettent la responsabilité par rapport à cet échec des candidats au différents examens surtout en cette année 2019, les victimes malheureux eux, ne peuvent que se remettre à la volonté divine, ceci dans le seul espoir de reprendre ou pas, l’année prochaine.