Conformément aux dispositions des Articles 30, 34, 47 et 50 de la Loi Organique relative aux lois de Finances, une session extraordinaire, consacrée à son examen, est ouvert ce vendredi 09 août 2019 dans l’hémicycle du palais du peuple. Devant les députés, les représentants des corps diplomatiques et autres acteurs, Claude Kory Kondiano, Président de l’Assemblée Nationale, a fait savoir que la Loi de Finances initiale (LFI) 2019, a été perturbée par des événements nationaux et internationaux ayant notamment conduit à des niveaux élevés de consommation de crédits dans certains secteurs et à des manques à gagner en termes de recettes budgétaires.

L’examen de cette loi est d’éviter la détérioration du déficit budgétaire (par ces moins de revenus et plus de dépenses) d’une part, et d’autre part, s’assurer que la politique budgétaire reste conforme aux objectifs du programme de stabilité macro-économique, d’inclusion sociale et de croissance économique négociée  avec les partenaires techniques et financiers de Bretton Woods.
« Cet ajustement budgétaire est un mécanisme nécessaire qu’il faut s’imposer pour réussir la bonne Gouvernance que nous appelons de tous nos vœux», a déclaré le Président de l’Assemblée.

Pour réussir le combat, l’Assemblée Nationale doit particulièrement veiller à la mise en œuvre des reformes relatives à la transparence budgétaire, la mobilisation et la sécurisation des recettes, la rationalisation des dépenses publiques et l’orientation des interventions publiques vers les secteurs porteurs de croissance, avec un accent sur la promotion du développement à la base. C’est pourquoi elle ( Assemblée Nationale) félicite le Gouvernement pour l’application effective en cours des transferts de compétences aux collectivités locales à travers l’opérationnalisation de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), avant de revenir sur le coût total au compte de l’année 2019.
« Le budget de l’État pour l’exercice 2019, a été exécuté au 30 juin à hauteur de 9.677 milliards de francs guinéens en recettes et de 6.229 milliards en dépenses, pour des prévisions annuelles respectives de 19.331 milliards de francs guinéens en recettes et de 22.312 milliards en dépenses.Ces niveaux d’exécution sont satisfaisants pour les recettes, réalisées à hauteur de 50,06 mais préoccupants pour les dépenses réalisées à moins de 30% à fin juin 2019», a expliqué Claude Kory.

Autres choses évoquée par le Président de l’Assemblée, c’est aussi la faiblesse des dépenses d’investissements publics sur fonds propres qui est particulièrement remarquable avec seulement 113,52 milliards de francs guinéens dépensés pour un objectif semestriel de 1.294 milliards soit seulement 8,77%. Le projet de Loi de Finances Rectificative (LFR) soumis à l’examen à l’en croire, a pour but de réviser les objectifs budgétaires initiaux en tenant compte de l’évolution récente du cadre macro-économique, afin d’assurer une exécution budgétaire en fin d’année conforme aux objectifs de la politique budgétaire du Gouvernement, tel que indiquera le Ministre du Budget dans sa présentation attendue pour le Mercredi 14 Août courant devant les Honorables Députés.

Il faut noter qu’en dehors de l’examen de cette loi, l’Assemblée va également étudier d’autres textes de Lois d’actualité portant notamment sur la CENI, le Code Électoral, la Charte des Partis Politiques et le Statut des Militaires. Cette session extraordinaire ouverte ce vendredi, prendra fin au plus tard le 04 Septembre 2019.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com