Avec 24,38% de réussite et 75,6% d’échec, le Président du parti des Espoirs et du Développement PADES, a jugé catastrophique ce résultat du baccalauréat unique session 2019. Revenant sur ce résultat catastrophique dans une vidéo qu’il a posté sur sa page Facebook, Dr Kaba dit avoir été interpellé en tant que père de famille mais également en sa qualité de citoyen.

« C’est juste un désastre pour le devenir éducatif guinéen. Qu’allons nous faire en tant que nation, des 75,6% d’élèves non admis à cet examen de cette année 2019? », s’interroge tout d’abord le Président du PADES.

Comparativement à certains pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire ou le Mali où le secteur éducatif fait partie des préoccupations essentielles, la gouvernance guinéenne elle, passe carrément à côté de cette réalité. Pourtant, jusque-là, cette nation manque des cycles de formation technique et professionnelle qui permettrait de récupérer ces milliers de candidats malheureux au Bac, surtout ces trois dernières années.

« L’ensemble du système éducatif guinéen ne consomme que 13% de notre budget. C’est le taux le plus bas de la sous-région. Dans les autres pays tel que la Côte d’Ivoire, ce secteur absorbe 30 à 40%. Mais en Guinée, l’éducation n’est pas une préoccupation du gouvernement», a laissé entendre ce responsable politique.

Depuis quelques années selon lui, une dégringolade est observée au niveau des résultats aux différents examens en Guinée. Une situation qui l’inquiète, connaissant que l’éducation est la  » prière angulaire » du développement économique d’une nation. Cet observateur explique plus loin cet échec par la mauvaise politique de l’État par rapport à la formation des enseignants depuis le primaire, qui d’ailleurs le niveau ne fait que se dégrader.
« Il faut d’abord savoir que c’est la qualité de l’enseignement qui est dégradée depuis le primaire. Cela voudrait dire que nous avons un problème de formation des formateurs et voir comment ne recruter que les bons et améliorer leurs salaires. Je rappelle que l’objectif du primaire c’est de former des élèves capables de lire, écrire et compter. Malheureusement cela n’est pas le cas en Guinée. Au secondaire où ils sont sensés apprendre les connaissances de base devient difficile pour eux et c’est juste une déperdition, et cela amène à l’échec enregistré au niveau Bac», a-t-il expliqué.

Parlant de cette politique de l’État qui consiste à avoir un nombre limité d’amis au Bac par rapport à la capacité d’absorption des universités et instituts publics, Dr Ousmane pense que c’est juste une répression spontanée de la part du gouvernement au secteur privé. Cependant, l’ETA à lui seul dit-il, ne pourra jamais tout faire.
« Je n’ai jamais entendu ça ailleurs. C’est vraiment incroyable si nos dirigeants qui ont leurs enfants dans les universités privées des autres pays font cela. Lorsqu’on lutte contre le secteur privé et qu’on se sent incapable même d’allouer les tiers du budget à l’éducation, je me demande de ce qu’on peut préparer pour la Guinée de demain? »

Il faut rappeler que depuis quelques jours, le Président du PADES séjourne dans la région de Kankan sa ville natale.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com