Zéro admis en option sciences expérimentales, tel est le bilan des écoles franco-arabes de Kindia au compte du baccalauréat session 2019. Le dit bilan parait inquiétant, mais plus encore l’attention y prêté depuis sa publication. Dans la ville des agrumes, ce résultat catastrophique parmi tant d’autres enregistrés cette année, semble moins retenir l’attention de l’opinion. Certains acteurs pensent que toutes les conditions étaient réunies pour assister à ce naufrage collectif des candidats de la ville.

Pour beaucoup d’acteurs du système éducatif de Kindia, ce bilan vierge au baccalauréat franco-arabe profil sciences expérimentales, vient confirmer les inquiétudes préalablement soulevées par les encadreurs des écoles franco-arabes de la place. Avec une dizaine d’écoles publiques et privées, aucun admis parmi la centaine de candidats présentée au compte de la préfecture.

La catastrophe semble moins inquiétée. Depuis la publication de ces résultats, moins de voix se font entendre sur la question. Sur les raisons éventuelles de ce constat, un encadreur d’une école privée franco-arabe de la ville, pense que les populations ne font qu’imiter l’Etat qui, selon lui, accorde moins d’importance à l’enseignement franco-arabe dans le pays. « Je pense que l’Etat, s’il  n’est pas prêt, doit tout simplement revoir le cadre d’évolution de nos écoles. Nos programmes sont vieux et inadaptés. Le marché de l’emploi quant à lui n’offre presque pas d’opportunités à nos sortants » souligne la soixantaine. Pour quelques cadres du service examen de la direction préfectorale de l’éducation de Kindia, ce résultat vierge reflète le très faible niveau des apprenants. Des élèves qui, selon un des cadres sous anonymat, sont perdus entre enseignement général et franco-arabe. Conséquence, un manque de repère inquiétant regrette notre interlocuteur.

A souligner que dans la préfecture, ils ont été une soixantaine d’admis en sciences sociales au compte de l’enseignement franco-arabe.

Pour maguineeinfos,

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia