Pour cause d’avoir donné la parole à une interlocutrice qui serait une ancienne militante du RPG arc-en-ciel, le fondateur de la radio Lynx fm, a été interpellé à la Direction Centrale de la Police Judiciaire DPJ de Conakry. De là-bas, le patron de ce médium, Souleymane Diallo, a été entendu par un juge d’instruction au TPI de Kaloum, où il a été placé sous contrôle judiciaire. Une attitude que le Président du Partis des Démocrates pour l’Espoir (PADES) qualifie d’intimidations et affirme que l’État est en train de piétiner les principes démocratiques dans cette affaire.
Depuis l’interpellation du doyen Souleymane Diallo par la justice guinéenne, les voix ne cessent de s’élever d’abord par les responsables médiatiques, mais aussi par les acteurs politiques et ceux de la société civile. Hier mardi, l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) a fait une déclaration dans laquelle, elle a qualifié ce geste d’acharnement et de l’offense à la presse guinéenne. Elle a également appelé dans la même déclaration, à la synergie d’action afin de s’opposer à toute initiative ayant pour idéologie de violer les principes inscrits dans la loi L002.
Ce mercredi, dans la même lancée, le Front National pour la Défense de la Constitution ( FNDC), a rendue publique, une déclaration dans laquelle les membres ont condamné cette imposture qui est de trop dans l’envie exagérée à museler la presse dans le seul but de faire passer par la force, le projet de troisième mandat.
Cette actualité brûlante ne laisse pas indifférente la classe politique guinéenne, notamment le parti PADES, par la voix de son leader. Dans une publication postée sur sa page, Dr Ousmane Kaba a apporté tout son soutien aux personnes persécutées par le pouvoir en place pour leur vérité comme le Journaliste Aboubakr de la radio Lynx.
Plus loin, cet homme politique pense que ce fait s’explique surtout par les intimidations de la part du pouvoir en place, avec pour mission de faire taire non seulement les médias, la société civile mais aussi tous ceux qui sont contre le projet de troisième mandat en Guinée.
« Le pouvoir actuel, piétinant les principes démocratiques et exposant son incapacité à montrer un bilan élogieux au peuple après 9 ans, passe par l’intimidation. Faut-il rappeler à ce pouvoir que le peuple n’est plus bête, car, il a trop souffert de cette mauvaise gouvernance généralisée qui le noie dans une extrême pauvreté», a confié sur sa page Facebook, le premier responsable du PADES.
Il faut le dire que depuis un bon moment, les journalistes guinéens, dans l’exercice de leur métier, ne cessent d’être interpellés par les commis de l’État. Ce qui fait que la Guinée n’obtient toujours pas une bonne place au classement des Reporters Sans Frontières.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com