A l’instar des autres sous-préfectures de la préfecture de Pita en particulier et de la Guinée en général, Donghol Touma situé à 65 km du Chef-lieu amorce un développement local reluisant. Un départ participatif de leurs ressortissants ici et le reste du monde,  dans le seul but de donner à cette sous-préfecture une bonne image. Pour cet élu, le développement local ne peut être possible sans les fils de la localité malgré le soutien de l’Etat ainsi que d’autres organismes nationaux et internationaux. Lors des Grandes assises organisées par la coordination nationale des associations de Donghol Touma, tenues  du 02 au 04 août 2019, le maire élu, Ibrahima Diallo, a accordé une interview à votre organe de presse en ligne www.maguineeinfos.com au cours de laquelle, il a été question de parler des actions menées et les perspectives d’avenir pour cette localité.

Maguineeinfos.com : Que peut-on retenir sur la situation socioéconomique de Donghol Touma en termes de développement local ?

Ibrahima Diallo : D’abord avant de vous parler de ce développement, je dois premièrement vous dire que c’est la paix qui règne dans notre localité. Sans la paix, on ne peut rien faire. A Donghol Touma, il y a la paix, la cohésion sociale et toutes les composantes ethniques qui vivent ici s’entraident et il n’y a jamais eu de problèmes inter ethnique ou autres dans ma juridiction. De ce côté, je tiens vraiment à remercier Dieu car je ne suis jamais intervenu dans quoi que ce soit depuis que je suis là en 2015, puisque j’étais le Président de la délégation avant de devenir maire de la commune rurale. Je reste également reconnaissant à la population qui me soutient et qui soutient toute la communauté.

Parlant donc du développement local, on a eu à refaire une école primaire de deux classes. Aujourd’hui si vous passez là-bas, vous verrez la réalité  et la population a beaucoup apprécié. Nous avons eu aussi à rénover les logements des fonctionnaires, le centre d’accueil, on a eu à réaliser également des latrines pour le DSEE, le sous-préfet adjoint pendant la délégation spéciale. Mais vous devez savoir quand on est délégation spéciale, on n’est pas permis à faire tout. Et là, je peux vous dire que la population adhère au programme de société que nous avions présenté.

Récemment, le gouvernement a créé l’Agence Nationale pour le financement des collectivités (ANAFIC) afin de contribuer au développement des collectivités locales. La commune rurale de Donghol Touma bénéficie-t-elle de ce financement ?

Pour ce financement avant tout, le gouvernement nous a appelés pour nous dire de choisir cinq activités prioritaires et l’Etat a retenu deux actions qui sont le lycée que nous avions tant besoin à Donghol Touma parce qu’avant nos jeunes partaient à Timbi Madina, à Pita Centre ou à Conakry et un poste de santé à Ndalao avec tout l’équipement. Et actuellement, nous sommes à 35 voire 40% de la réalisation même ce matin je suis passé voir les travaux, ils sont au niveau de chaînage et ça évolue bien.

Pour le moment, l’Etat n’a décaissé que 30% du montant global qui s’élève à un milliard quatre cent dix-huit millions huit cent quatre-vingt mille quatre cent dix-huit francs guinéens promis (1.428.880.418 GNF). Dans cet argent, nous avons reçu les 30% comme toutes les autres communes et les travaux sont en train d’être exécutés et nous pensons d’ici deux à trois mois, nous aurons fini.  Les deux actions ont chacune un montant particulier dont 162 millions pour le poste de santé et le lycée, on a viré 219 millions soit un total de 381 millions de francs guinéens. Les entreprises qui travaillent dans ce sens sont toutes payées, nous remercions leur bravoure et nous prions que ça continue selon les règles de l’art pour que Donghol connaisse un nouveau départ de progression.

Qu’avez-vous fait depuis que vous êtes à la tête de cette commune en qualité de Maire élu par la population de cette localité ?

En dehors de ce qui est cité ci-haut pendant la délégation spéciale, on a eu à travailler et inaugurer la bibliothèque qui se trouve juste à côté de la mairie ici, la rénovation du centre d’accueil. Ces actions ont été menées grâce à l’appui d’une femme canadienne et l’implication des ressortissants, nous sommes très satisfaits franchement de ces  œuvres de ce côté-là. En plus, nous avons fait deux latrines, on a fait également des travaux chez le sous-préfet. Et actuellement, on a des actions en cours avec un devis équivalent de 213 millions de francs guinéens que nos ressortissants trouvant en Europe et ailleurs nous ont demandé parce qu’on doit rénover tous les logements des fonctionnaires, refaire encore le centre d’accueil parce que nous avons deux villas d’accueil à Donghol Touma, chose qui est rare dans les autres sous-préfectures. Nous remercions nos prédécesseurs du fait qu’ils ont réussi à faire ces belles œuvres dont nous on ne fait que les refaire maintenant, c’est un bon départ pour nous d’ailleurs. Au-delà de ces actions menées par la mairie, les ressortissants de Donghol Touma aux différents districts ont eu à réaliser plus de 13 forages et vous savez pour réaliser un forage aujourd’hui avec une pompe solaire ou électrique, c’est dans les 100 et quelques millions de francs guinéens. Ce qui veut dire qu’il y a eu plus d’un milliard 300 millions de francs guinéens réalisés grâce aux ressortissants pour l’année 2018 – 2019.

Quelle est la particularité de Donghol Touma en matière de développement aux autres sous-préfectures de Pita ?

D’abord Donghol Touma est connu dans le monde entier. Pourquoi cette connaissance ? Parce que cette localité a beaucoup de ressortissants partout dans le monde où vous passez presque. Donc ceux-ci contribuent beaucoup au développement de Donghol Touma, il faut le reconnaître quand-même. Par exemple, le bâtiment qui sert du bloc administratif est construit par les ressortissants et résidents de Donghol Touma. Pas plus tard l’année dernière ou d’avant, lorsqu’il y a eu un feu mystérieux dans certains districts à Doucki, Boulléré, Doukoukou et Taïré, il y a une mobilisation participative des résidents, ressortissants et sous-préfectures environnantes  de plus de 370 millions de nos francs, c’est énorme pour nous surtout avec une petite localité. Ensuite à Kirindou, un des secteurs de Pellal Mawoudé  dans le district de Pellal, il y a eu plus de 40 cases brulées, les ressortissants et résidents ont réussi à mobiliser plus de 250 millions à ma connaissance. Ce qui veut dire que nous avons des ressources humaines qui sont là et qui contribuent beaucoup. Nous avons de l’élevage et de l’agriculture, des sites touristiques et des endroits merveilleux à visiter et à apprécier. Vraiment nous avons des potentiels à pourvoir. Le développement local sans les ressortissants, je ne dis pas qu’on ne va pas arriver mais ça ne sera pas facile de l’atteindre, car,  leur apport est très important. Tout cela relève que Donghol Touma a une particularité exemplaire face aux autres localités de la préfecture de Pita.

Qu’avez-vous à demander à l’ensemble des ressortissants de Donghol Touma et toutes autres personnes de bonne volonté ?

Je lance un appel pressant aux ressortissants de continuer à nous appuyer. Je voudrais leur dire qu’aujourd’hui tout est possible, il suffit juste d’avoir la volonté. Ils doivent également contribuer à l’amélioration de l’électrification de la sous-préfecture à l’image de Timbi Touni parce que si vous avez de l’électricité chez vous, vous allez faire beaucoup de choses. Sans l’électricité, on ne peut pas développer un pays, à plus forte raison une simple localité. Je les appelle surtout à la protection de l’environnement via le reboisement avec l’aide de l’Etat bien entendu qui est déjà un acte primordial. Il faut aussi que les résidents, ressortissants et autres personnes de bonne volonté s’impliquent pour le bonheur de Donghol Touma et le reste de Pita en particulier et de la Guinée en général car si chacun s’y met, tout devient possible.

Interview réalisée par Mamadou Adama Barry pour maguineeinfos.com