Les autorités sanitaires du Libéria ont annoncé une épidémie de fièvre de Lassa, qui aurait tué au moins 21 personnes, dont un agent de santé, depuis janvier.

Le vice-ministre de la santé et médecin en chef du Libéria, Francis Kateh, a déclaré à la BBC que plus de 90 cas avaient été signalés dans tout le pays, mais que 25, dont 21 décès, avaient été confirmés à ce jour.

La fièvre de Lassa est une maladie virale aiguë d’origine animale, ou zoonotique.

Elle est endémique dans certaines parties de l’Afrique de l’Ouest, notamment en Sierra Leone, au Libéria, en Guinée et au Nigéria.

Les pays voisins sont également à risque, selon les Centers for Disease Control des États-Unis (CDC Atlanta). Au Libéria, il se dissémine principalement par les rats et les blattes.

Kateh affirme que même si la fièvre de Lassa est un problème de santé habituel dans certaines régions du Libéria depuis très longtemps, les autorités considèrent l’épidémie actuelle comme un sujet de grave préoccupation car elle survient à un moment de l’année où elle n’est pas prévue.

Les services de santé sont quasi inexistants dans tout le Libéria depuis la fin du conflit qui a ravagé le pays.

Les hôpitaux et les cliniques n’ont pas les médicaments et les produits de base nécessaires pour fonctionner correctement.

Les libériens critiquent aussi et surtout un manque de volonté politique et de moyens financiers.

BBC