Après la Commission Électorale Narionale Indépendante CENI, les débats se sont poursuivis au Palais du Peuple entre l’Honorable Claude Kory Kondiano, Président de l’Assemblée, et Dr Ibrahima Kassory Fofana, premier ministre. Ce jeudi 12 septembre 2019, il a été question d’échanger autour de deux points dont: la situation des élections législatives et la problématique liée au référendum par rapport à la modification de la Constitution guinéenne de 2010.

Ces consultations font suite à l’adresse dernière du Président Condé à la nation, ordonnant au Premier ministre d’engager ces étapes d’abord avec les Institutions et également avec les partis politiques. Après avoir rencontré les membres de la CENI le mardi passé, Ibrahima Kassory Fofana s’est rendu à la l’Assemblée Nationale pour tabler avec l’ensemble des membres du bureau et les Présidents des commissions générales, notamment le Président de cette Institution, avant la suite à la primature avec les autres Institutions du pays.
« Nous avons pu, les différents membres du bureau et les Présidents des commissions générales, recevoir aujourd’hui M. le Premier ministre, pour lui dire ce que nous pensons sur les deux points qui étaient à l’ordre du jour. D’abord, la question liée aux élections législatives à venir et ensuite sur la Constitution. Pour ces élections, la position de tous les intervenants était de faire en sorte que nous puissions les avoir à la date approximative qui a été fixée par le pouvoir exécutif. Dans les détails, nous avons proposer aux uns et aux autres, une démarche de faire en sorte que ces élections soient propres, crédibles et se passent sans pression d’où qu’elle vienne», a souhaité le Président de l’Assemblée.

Abordant le volet de modification Constitutionnelle qui ne cesse de faire la une des journaux guinéens et étrangers, l’Honorable Claude Kory a souligné que, conformément à l’article 51 de la Constitution de 2010, le Président de la République est autorisé par celle-ci, à organiser un référendum pour consulter le peuple sur le contenu à donner à cette loi fondamentale.
« Je voudrais vous dire que ce débat sur cette Constitution a été trop passionné, alors que nous sommes confrontés à un problème réel. La Constitution qui a été adopté en 2010 a fait son temps. Il n’y a pas un seul pays au monde, où, ceux qui sont chargés de rédiger une Constitution la rédige, celle-ci se promulgue et rentre en vigueur et reste là, toute la vie durant. Ce n’est pas possible car, au fur et à mesure que dans la pratique qu’on l’utilise, il y aura un certain nombres de dispositions qui se trouvent dépassées et qu’il faut revoir», a fait savoir la deuxième personnalité du pays.

Pour lui, la Guinée devait se servir d’exemple de la France qui a eu une nouvelle Constitution et un autre régime constitutionnel lors de l’arrivée du Général De Gaulle au pouvoir. La Constitution des autres telle que celle Américaine dit-il, à chaque fois que l’opportunité se présente et qui nécessite le changement du contenu de certains points, les amandements sont toujours intervenus.

Le Président de l’Assemblée invite enfin les Guinéens autour des débats contradictoires, même lors que les gens n’ont pas la même position sur un sujet donné, mais qu’ils se comprennent afin de s’entendre sur l’essentiel.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com