A Conakry et à l’intérieur du pays, l’activité de boucher est fortement pratiquée par la population. Mais cette pratique selon le premier responsable du département de l’élevage, ne respecte pas certains principes notamment la propreté sanitaire qui occasionne des maladies aux consommateurs. Dans un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi 13 septembre, M. Roger Patrick Millimono, a rassuré que désormais, cette activité sera professionnalisée et ne sera pas à la porte de n’importe qui.

Dans le souci de garantir une sécurité sanitaire pour tous, le ministère en charge de l’élevage et des productions animales, entend assainir le secteur de la boucherie en République de Guinée. Un combat qui sera mené avec l’accompagnement de la Banque Mondiale.
« Nous envisageons la construction avec l’appui de la Banque Mondiale dans le cadre du projet BIRD Enclave, de boucheries modernes agréées à travers la ville de Conakry pour permettre à la population de s’approvisionner facilement en viande saine et propre parce qu’à terme, nous voulons faire en sorte que les bouchers privés s’installent dans un cadre sécuritaire et sanitaire pour éviter aux populations des risques de maladies », a évoqué Roger Patrick Millimono.

Pour continuer à lutter contre cette pratique, le ministre de l’élevage a d’abord fustigé la manière par laquelle les bouchers font leur boulot avant d’annoncer d’autres mesures idoines : « Vous voyez des viandes dans des boucheries à l’air libre, les mouches viennent et le boucher a un Petit fissu là avec des lianes, il les chasse et cela ne règle pas le problème. A l’avenir ne sera pas boucher qui le veut, il faut se professionnaliser à commencer par une carte…», a-t-il précisé.

Cette approche de ce département des productions animales, ne sera pas bénéfique que pour les bouchers, mais cela va aussi donner de l’emploi à des milliers de jeunes guinéens. Objectif, permettre à cette couche juvénile de sortir du chômage.
« Nous avons un programme pour les jeunes, c’est-à-dire nous allons former des jeunes à l’activité de boucher, j’en ai déjà parlé avec des institutions qui ont apprécié l’idée du projet et disent être prêtes pour nous appuyer dans ce sens », a fait savoir Roger Patrick Millimono.

Pour l’heure, avant la matérialisation de cette idée de projet sur toute l’étendue du territoire national, les anciennes habitudes vont toujours continuer au su et au vu de tout le monde.

Mamadou Adama Barry pour maguineeinfos.com