Alors que Me Salifou Kébé,  Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI, a garanti la presse nationale et étrangère, que le toilettage du  fichier électoral et tous ce qui est conditions devant permettre le bon déroulé de celles-ci (législatives), sera fait bien avant ce jour. Pourtant, dans une déclaration rendue publique ce mardi 17 septembre au siège du BL, les membres de la Coalition Politique pour la Rupture (CPR), pensent que cela ne peut être possible que lors que le fichier sera prêt au plus tard, le 18 octobre 2019. 

Pour ces membres issus de plusieurs parti politiques, l’article 17 de la loi électorale en vigueur, indique la révision annuelle du fichier se fait du 1er octobre au 31 décembre de chaque année. Selon l’article 29 de la même loi avancent-ils, le fichier doit être prêt le 08 janvier pour permettre l’ouverture des élections. L’article 62 de cette loi quant lui, exige un délai de 70 jours avant le scrutin pour la signature du décret appelant le corps électoral aux urnes pour les élections législatives. Ces multiples problèmes, laissent un doute élevé dans le rang de cette coalition.

« Si nous examinons le chronogramme proposé par le Président de la CENI, nous trouvons que, pour que ces élections législatives se tiennent le 28 décembre, il faut que le fichier soit  prêt au plus tard le 18 octobre 2019. Nous sommes cependant le 17 septembre 2019 et il ne reste que 31 jours pour recruter l’opérateur, déployer les kits, recruter et former les agents recenseurs et autres, afin d’avoir le corps électoral. Peut-on faire tous ces points cités en 31 jours pour permettre une élection apaisée ? La CPR n’y croit pas », laisse entendre Élie Kamano, Président du Parti Guinéen pour la Solidarité et du Développement (PGSD).

Interrogé sur cette même question, le Président du BL, aux noms des autres membres de la CPR, affirme d’avoir pris acte de l’annonce de Me Salifou Kébé, mais, rappelle que premièrement,  qu’il y a un processus électoral qui a commencé et qui n’est jusqu’à présent pas terminé.

« Nous avons écoutés la CENI qui, en rang dispersé nous parle de chronogramme. Nous avons été aux urnes le 04 février 2018 et il faut d’abord installer les 4 milles et quelques conseillers de quartiers et de districts. Aussi, il faut qu’on ait un opérateur de saisine et que ce dernier nous amène ses kits, qu’on recrute les Guinéens en les formant à  l’utilisation de ces kits. C’est lorsque tous ces aspects devraient être pris en compte qu’il fallait annoncer cette date car, une élection bâclée, conduit à des violences et ce peuple à suffisamment souffert déjà», indique Dr Faya Millimono.

À la question de savoir si les membres de la CPR vont participer à ces séries de consultations enclenchée par le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, Dr Faya Millimono, Président de la Coalition n’a pas tardé définir la position des autres membres.

« Si c’est pour la nouvelle Constitution, nous participerons pas. Si on nous envoie une correspondance pour dire que la CENI a commencé la pagaille, elle nous présente deux chronogrammes, il y a trop de problèmes dans notre pays, retrouvons nous pour trouver une solution idoine, dans ce cas, la CPR répondra». 

Il faut rappeler que dans leur déclaration, les membres ont indiqué que l’organisation des élections libres et transparentes, passe nécessairement par une unité d’action des commissaires de la CENI et un chronogramme consensuel, accepté des acteurs impliqués. C’est pourquoi ils invitent la CENI à mettre en avant, l’intérêt de la nation, ceci en donnant une image rassurante à cette institution.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com