Les partis de l’opposition républicaine qui ont rencontré mardi le premier ministre guinéen au compte des consultations ont animé une conférence de presse à la maison de la presse de Kipé ce jeudi, 19 septembre 2019. Objectif, faire le compte rendu de cette rencontre qui est taxée de traîtrise vu que l’opposition avait déjà clairement défini sa position par rapport à cette consultation nationale amorcée après l’adresse d’Alpha Condé à la nation guinéenne.
Les raisons qui ont poussé cette poignée de formations politiques qui se sont désolidarisées de l’opposition républicaine plurielle pour rencontrer le PM ont été exposées de manière détaillée devant un grand nombre de journalistes. Ces politiques trouvent des arguments pour décrire cette scène qui est prise pour certains comme une entorse à la démarche du Front National pour La Défense de constitution et celle de l’opposition républicaine qui est déjà connue et qui consiste à défendre à tout prix la constitution.
À les entendre, cette participation n’a rien de mèche avec l’idée de soutenir le projet de nouvelle constitution ou encore de troisième mandat. D’ailleurs la cause de cette participation tire sa racine d’une défaillance dans le traitement des partis au sein de l’OR. « Premièrement, nous avons accepté d’aller à cette consultation à cause des injections de nos bases parce que c’est en conformité de la loi et aux règlements de notre pays. Deuxièmement nous avions des préoccupations politiques qui n’aiment aujourd’hui l’ensemble des libertés fondamentales de la société guinéenne. Il y’a des guinéens qui ont constitué légalement leurs partis politiques mais ils n’ont pas d’agréments pour les exercer c’est un problème, il y’a des lois qui ont été concoctées par les deux blocs à savoir le RPG et l’UFDG et qui ont transformé leurs accords en lois pour se doter d’instruments aujourd’hui tels que la CENI. Il y’a le fait que dans la constitution on donne la faculté à un chef de parti de démettre un député donc on a expliqué au chef du gouvernement les mécanismes par lesquels le RPG et l’UFDG se donnent ce pouvoir. Alors l’ensemble de toutes ces préoccupations voulait qu’on fasse bonne restitution. Et aussi il n’a pas été question pour le PM de nous donner une orientation par rapport au changement constitutionnel ni d’aller à un référendum » A expliqué le président du parti UMP,Boubacar Siddighi Diallo
Au delà de cette rencontre pour la consultation, ces formations politiques disent haut n’être associées à aucune démarche de changement constitutionnel en vue d’un troisième mandat pour l’actuel président guinéen. Même si la position de l’opposition républicaine et celle du FNDC dont elles appartiennent était connue d’avance, ces formations politiques trouvent qu’il était l’occasion pour elles d’en profiter pour aborder d’autres questions. « les suspicions qui ont tendance à dire que nous partons à cette consultation pour un troisième mandat,ou pour un changement de la constitution c’était tout faux. Nous avons posé des problèmes qui minent aujourd’hui la vie politique et nous avons réaffirmé notre opposition à tout changement de la constitution et à toute violation de la constitution. » A t-il ajouté au nom de ses pairs .
Selon nos informations, ces partis politiques après leur participation à cette consultation nationale auraient été tous exclus du FNDC qui a pour mission de militer pour l’alternance et défendre l’actuelle constitution guinéenne.
Bah Mohamed
Pour Maguineeinfos.com