La question sur les élections législatives annoncées par la commission électorale nationale indépendante (CENI) et les consultations nationales engagées par le premier ministre guinéen ont été les points phares de l’Assemblée hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ce samedi, 21 septembre 2019. Des sujets qui n’ont laissé personne au sein de cette formation politique pour dénoncer de ce qu’ils appellent cette mascarade orchestrée par le pouvoir d’Alpha Condé et son clan.
Présidée par Cellou Dalein Diallo, cette assemblée a été mise à profit pour dénoncer une fois encore la gouvernance du président actuel et sa volonté de s’octroyer un troisième mandat. Une situation qui ne laisse pas indifférent son opposant CDD. Pour ce dernier, la victoire n’est pas loin face à Alpha Condé qui ne veut pas respecter son serment et la constitution sur laquelle il a juré par deux fois en 2010 et en 2015.
« La victoire est au bout de notre combat. Vous êtes convaincus qu’il ne faut surtout pas fléchir maintenant parce que vous voyez bien la détermination de M. Alpha Condé de conserver le pouvoir. Nous n’avons certes pas de visibilité claire quant à la procédure et la méthode qu’il va utiliser mais il n’est un secret pour personne que M. Alpha Condé et son clan ne veulent pas lâcher le pouvoir. C’est pourquoi, nous devons être mobilisés pour imposer le respect de la constitution et des lois de la République », a averti ce premier cadre de l’UFDG.
Sur la question des élections législatives annoncée récemment par le Président de la CENI, le chef de file de l’opposition reste pessimiste à cet effet. Selon lui, ce chronogramme est sur mesure pour bâcler ces élections qui devraient avoir lieu depuis l’année dernière. Et il s’interroge : « Pourquoi n’avait-on pas mis la disposition de la CENI les ressources pour que ces élections soient organisées à la date prévue ? Maintenant on veut organiser ces élections en 100 jours or les techniciens, les commissaires de la CENI de toute sensibilité confondue à Kindia, avaient estimé qu’il faut 235 jours à partir de la disposition de la mise en place des moyens pour la tenue des bonnes élections. Ce n’est pas possible ».
Dans les concertations, certains acteurs politiques sont partis aux concertations. Aux dires du président de l’UFDG, cette participation relève de leur droit, mais s’il s’agit de parler de la constitution dit-il, leur position est déjà connue et il n’est pas question de discuter sur un changement de constitution.
Si auparavant les choses se passaient dans le cadre de la sensibilisation de leurs militants et le peuple de Guinée en entier, cette fois c’est le moment de poser des actes concrets pour faire savoir au gouvernement d’Alpha Condé qu’ils en ont marre.
« Mes chers frères, mes chers camarades militants, l’heure est à la mobilisation, il y tous ces défis. Alpha n’entend qu’un seul langage, celui de la rue. Il est temps maintenant qu’on bouge, qu’on arrête de dire qu’il faut se mobiliser, la sensibilisation doit se terminer pour qu’on passe à l’action, pour qu’on montre à ce monsieur que le peuple de Guinée n’accepte pas son projet. Et nous allons très bientôt lancer le mot d’ordre au niveau du FNDC, il faut que l’UFDG soit en première ligne », a-t-il conclu.
Mamadou Adama BARRY pour maguineeinfos.com