À l’image de certains acteurs politiques guinéens, de la société civile et ceux des autres structures, M. Bah Oury, Président du parti de l’Union pour la Démocratie et le Développement UDD, a fait un tête-à-tête ce mercredi 25 septembre avec le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, au titre des séries de consultations engagée depuis quelques semaines. Au sorti des échanges, cet autre opposant au pouvoir Condé, a laissé entendre que l’heure n’est plus au rendez-vous du koudeisme qui a permis au Président Lansana Conté de s’éterniser au pouvoir.

Alors que l’alternance démocratique a été une quête qui a été très longue pour le peuple de Guinée. Selon M. Oury, le Conseil Militaire pour le Redressement National (CMRN), à sa prise de pouvoir, avait justifié que les dérivés du PDG étaient liées au faite que le PDG s’est constitué en des clans antagoniques qui ont pris en otage le pays avec les dégâts que le peuple a connu. C’est pourquoi, le Président de l’UDD pense à la limitation des mandats.
« Il faut limiter les mandats pour permettre au pays d’avoir des alternances régulières et éviter la confiscation du pouvoir par quelques personnes au détriment des intérêts de la société. Malheureusement, la constitution de 1990 qui avait limité les mandats à 5 ans une seule fois renouvelable, a été mis de côté, à partir du moment que le Général Lansana Conté, à la fin de son mandat, devait en principe quitté le pouvoir. Mais, ils ont modifié la constitution malgré les résistances populaires qui ont coûté cher à la Guinée pendant 10 années de mal gouvernance, de tragédie, d’insécurité et d’incertitude pour la grande majorité de nos compatriotes», a indiqué M. Bah Oury.

Pour cet opposant, la constitution de 2010 qui a été obtenu dans un contexte aussi très tragique, a été une volonté du peuple de ne plus permettre à ce que la Guinée ne puisse revenir en arrière. C’est pourquoi il a été question lors des débats dit-il, d’indiquer au premier ministre que, qu’en soit une nouvelle Constitution ou modification constitutionnelle, serait un contre productif pour les intérêts nationaux, partant des raisons géostratégiques que vous le guinéens n’ignorent pas.
« Et même l’espace CEDEAO, nos partenaires stratégiques comme la France, l’Union européenne et les États Unis, ne sont pas favorables à ce projet. Ce qui est très important d’ailleurs, la charte africaine pour la démocratie, les élections et la gouvernance en son article 24, est très explicite la dessus. Elle considère comme changement anticonstitutionnel, tout amandement, révision ou changement constitutionnel qui porterait atteinte à l’alternance démocratique. Et tout État partie qui serait pris dans ce sens, serait sanctionné par le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Je ne peux pas penser que si Alpha Condé qui a été de manière brillante, un des porte parole sur l’ensemble des continents au nom de l’union africaine, puisse être en porte à faux avec la charte fondatrice de cette union qu’il a servi de tout son cœur», a estimé Bah Oury.

Autres points débattus pendant cette consultation avec le PM, c’est aussi la nécessité pour les guinéens vivant à l’étranger de pouvoir obtenus les passeports dans les pays où ils résident, et les inscriptions pour les étudiants les plus méritants au master dans les universités publiques.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com