Dix mois après le départ sous l’autorité du Président de la République actuel guinéen en qualité de l’ancien ministre de la citoyenneté et de l’unité nationale, Khalifa Gassama Diaby reste toujours dans ses bottes. Un acte selon lui qui consiste toujours à défendre les valeurs démocratiques et les lois de la République. Cette sortie intervient à un moment où la Guinée traverse une période décisive de son histoire politique depuis plus d’une décennie de cela.

Lors de l’émission les GG de ce jeudi, 26 septembre 2019, l’ancien ministre des droits de l’homme érigé en citoyenneté et de l’unité nationale a abordé des sujets d’intérêt national au cours de laquelle il n’a massé ses mots sur le débat qui défraie la chronique en Guinée et le reste du monde qui est, l’adoption d’une nouvelle constitution à travers un référendum ou encore offrir un 3ème mandat au président en exercice. Pour lui, il n’est pas question de s’aventurer dans cette dynamique car, dans une démocratie, tout peut faire l’objet d’un débat dans un premier temps et secondo, il faut qu’on apprenne en Guinée à débattre et non pas à s’insulter quels que soient les désaccords.

« Je pense qu’il n’est pas moralement, politiquement et juridiquement, il n’est pas défendable, ni concevable et il n’est pas admissible de permettre au Chef de l’État actuel de se représenter pour un 3ème mandat ou une nouvelle République. Si on lui permet ou si lui-même décide de vouloir cela, il aurait détruit l’espérance démocratique de ce pays. Ce n’est pas admissible », prévient ce cadre du pays avec conviction.

Aux dires de Gassama Diaby,  pour une fois dans l’histoire de ce pays, il faut qu’on en finisse avec les vieilles pratiques qui ont amené ce pays à toujours reculer dans le sens de son développement. Il demande : « Je le supplie de résister à cette tentation car, il est parfois plus courageux de renoncer que de s’en téter », conseille-t-il au Président de la République, Professeur Alpha Condé.

Dans un Etat de droit, l’objectif serait de renforcer le respect des droits humains et de promouvoir un système démocratique apaisé. Mais en Guinée, cette thèse semble être banalisée d’où cet acteur public qui a travaillé pendant 6 ans à la gouvernance d’Alpha Condé rappelle aux citoyens de garder certaines choses en esprit. Derrière ce théâtre politique, il y a des vies humaines, il y a des souffrances humaines, les guinéens ont besoin maintenant qu’on s’occupe d’eux qu’on ne passe pas notre temps à des querelles.

« Le combat pour la démocratie de la Guinée ne se limite pour mandat ou pas mandat. Nous avons des réels problèmes structurels et fonctionnels et dans la société guinéenne, et dans les partis politiques et au niveau de l’État de la construction d’une démocratie en Guinée », estime-t-il.

A la question de savoir son orientation politique, Gassama Diaby a été une fois encore clair que la nature et structure actuelle du jeu politique en Guinée, c’est impossible qu’il adhère à une formation politique encore moins crée un autre. Selon lui,  il n’a aucune intention aujourd’hui de rajouter un parti politique à ceux qui existent déjà. « Ce n’est pas ma nature, je ne peux pas le faire parce que je crois de toutes façons les structures politiques sont devenues aujourd’hui pour les guinéens une source de problèmes », conclut-il.

Mamadou Adama Barry pour maguineeinfos.com