Les enseignants de Guinée et les responsables du système éducatif se sont donné rendez-vous ce samedi, 05 octobre 2019 au lycée 1er mars de matam pour célébrer la journée mondiale des enseignants. Une célébration au cours de laquelle, ils ont saisi l’occasion d’exposer les problèmes qui minent de nos jours le monde de l’éducation guinéenne.
Du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation en passant par l’enseignement technique et de la formation professionnelle mais aussi celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, chacun des départements a eu son ministre ou s’est fait représenté lors de la célébration de cette journée du 05 octobre dédiée aux formateurs de l’élite.
Une ambiance festive au sein du lycée 1er mars qui permet surtout à ces responsables de l’éducation d’identifier les problèmes qui rongent le niveau des apprenants guinéens. « vous savez l’enseignant doit être dans un dispositif continue de renforcement de capacité et il doit sortir des institutions de formation initiale d’enseignants. Quand ces deux processus là sont respectés selon les normes, nous auront sans doute des enseignants de bonne qualité et une réussite dans l’enseignement. » A affirmé le ministre guinéen de l’éducation, Mory Sangaré.
Il est enseignant qui le peut et non qui le veut! Une chose qui trouve son contraire dans les écoles guinéennes car souvent des critiques sont toujours nourries sur ceux-là qui sont recrutés par affinité et non pas par mérite, d’où la dégradation ou le recul du niveau des apprenants. Aujourd’hui le gouvernement voulant faire la promotion de l’excellence même si le chemin reste encore truffé d’épines,opte pour le recrutement de seulement ceux qui sortiront des écoles nationales d’instituteurs pour rehausser le niveau des élèves longtemps au bas de l’échelle. Pendant cette célébration, les parents et amis de l’école ont aussi placé leurs mots. Des mots qui appellent à dissocier de la politique à l’éducation « il faut que la politique soit retirée de nos écoles ainsi que les violences ! Ce qui permettra et encouragera nos enfants à fréquenter les écoles car avec la violence,ils n’oseront pas y aller. Avec la discrimination,ils ont peu de chance d’avancer. » A déclaré la présidente de la fédération guinéenne des parents et Amis de l’école au micro de Maguineeinfos.com
La cascade de grèves qu’a connue l’année scolaire 2018-2019 n’a pas échappée aux critiques lors de cette cérémonie. Ce qui pousse certains syndicats d’appeler à la paix et à la cohésion sociale. Il faut également noter que tous les syndicats étaient représentés sauf le SLECG d’Aboubacar Soumah.
Mohamed Bah
Pour Maguineeinfos.com