L’Association des Victimes des Camps Boiro ( AVCB), se souvient encore de la nuit du 17 au 18 octobre 1971, retenue comme cette nuit de l’exécution sommaire de 70 cadres, entrepreneurs et autres citoyens détenus dans les camps Boiro, sous la dictature sanglante de feu Président Sékou Touré. Soit 48 ans après, les membres à travers un communiqué de presse, reviennent sur ces multiples tueries de masses, et en appellent à l’apaisement afin d’éviter à la Guinée, de telles tragédies.

La commémoration de ces 48 ans de disparition de ces cadres, intervient dans un cadre où la Guinée connaît de vives tensions depuis quelques jours. Vu ce contexte sociopolitique selon les membres, le choix de ce 18 octobre pour faire passer ce communiqué, a bien un sens.

« Il sera (communiqué), une invite au gouvernement, aux acteurs politiques de l’opposition et à la société civile, d’aller à la table de négociation dans le cadre du comité de suivi institué à cet effet. C’est en discutant qu’on trouve des solutions aux crises les plus aiguës», sollicitent les victimes, à travers ce communiqué lu par Abdoulaye Conté, secrétaire exécutif.

Conscients de différentes crises politiques que connaît le pays depuis le temps d’Ahmed Sékou Touré et celles de nos jours sous le régime d’Alpha Condé, l’Association des Victimes du Camp Boiro pense que ces conflits peuvent finir autour d’une table de négociation. C’est pourquoi les membres exhortent les protagonistes de la présente crise politique guinéenne, de privilégier le dialogue, seul gage de paix.

Mais: « cette paix ne peut être obtenue qu’en mettant en place une commission « Vérité, Justice et Réconciliation tant réclamée par l’AVCB afin d’éviter les violences qui ne cessent de se répéter en Guinée. Notre pays en a plus que besoin afin que notre slogan:  » Plus Jamais Ça !» trouve tout son sens», ont conclu les membres de l’Association des Victimes du Camp Boiro.

Il faut rappeler que c’est par les témoignages de quelques victimes, que cette conférence qui a eu pour thème : » commémoration de la nuit des fusillades du 17 au 18 octobre 1971 a pris fin.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com