On peut bien dire que la réquisition du parquet de Mafanco dans le dossier citant une trentaine de personnes et parmi lesquelles, le jeune vice maire de la commune de Matam, Badra Aliou Checkna Koné, et celle du procureur de Dixinn présentent la même chose pour ce qui concerne les membres du FNDC jugés à dixinn. Cinq ans de prison ferme  et deux millions de francs guinéens d’amende requiert ce lundi, 21 octobre 2019 contre Badra et six mois et 1 million GNF contre deux autres prévenus cités pour à peu près les mêmes chefs d’accusation.

Tout se passera donc le même jour selon la procédure, pour juger cette trentaine de prévenus. Ils sont pour la plupart prévenus des faits de participation délictueuse à un attroupement, usurpation de titre et fonction, signes en emblèmes, entrave à la libre circulation sur la voie publique et outrage au chef de l’État pour le secrétaire national de la jeunesse du parti de l’ex haut représentant du chef de l’État.

Le procureur Ibrahima Sory Touré qui requiert cinq ans de prison ferme contre le maire, pense d’ailleurs puiser toutes ses preuves de la fameuse vidéo réalisée par le prévenu quelques heures avant son arrestation le dimanche, 13 octobre dernier. Dans cette vidéo où il est arboré de tenue militaire, Badra et son compagnons parlent de la manifestation du FNDC et depuis lors, ils croupissent encore en prison sous la coupe d’une détention préventive.

Les avocats de la Défense qui sont une dizaine, n’ont pas tardé à répliquer avant de marquer une pause sur l’indépendance de la justice qui selon eux reste toujours boiteuse en République de Guinée. « C’est à tort cette réquisition a été faite, l’infraction n’est nullement établie. Depuis ce matin, on est parti d’incident en incident. Je ne me sens pas en train de plaider devant un tribunal indépendant. » A fait savoir maître Antoine Pépé Lamah, un des avocats de la Défense.

Entre temps leur défilé continue devant le tribunal de la juge Djenab Donghol Diallo où chacun vient regretter la réquisition du procureur qui, pensent-ils, n’est que téléguidée par la chancellerie (ministère guinéen de la justice). «  personne ne peut parler ici dans ce pays sans être inquiété si c’est pas pour soutenir la nouvelle constitution. » A révélé maître Salifou Beavogui,un autre conseil des prévenus.
Après des des discussions entre avocats et parquet, l’affaire est mise en délibéré pour décision être rendue demain mardi pour sceller le sort des prévenus.

Mohamed Bah
Pour maguineeinfos.com