Alors que les responsabilités se rejettent toujours entre le gouvernement guinéen et le FNDC, depuis la tuerie de trois jeunes guinéens lors de cette marche funèbre à l’occasion de l’inhumation des 11 jeunes tués lors de la manifestation du 14 au 16 octobre dernier. Interrogé ce mercredi 06 octobre à leur siège social, le Président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), a dit avoir suivi avec intérêt, tout le déroulé de l’enterrement dernier à Bambéto, qui s’est soldé par plusieurs cas de blessés et la morts de trois autres jeune de la Commune de Ratoma.

Qualifiées de pacifiques, les manifestations organisées en Guinée, de quelques natures qu’elles soient, ont toujours été violentes. Sur le récent cas de celle organisée à Bambéto lors de la marche funèbre, les tensions ont été vives entre forces de l’ordre et jeunes. Pendant ce scénario, le numéro 1 du GOHA a confié avoir suivi avec une attention particulière, de la morgue en passant par l’hôpital d’amitié Sino-Guinée, de la mosquée jusqu’au cimetière de Bambéto, où reposent désormais ces martyrs.
« Je vous confirme que j’étais présent depuis la morgue avec les leaders du FNDC. Au niveau de la mosquée de Bambéto également, j’ai été l’une des premières personnes à y être. Donc, tous ce qui s’est passée, j’ai suivi avec intérêt. J’ai entendu les coups de pistolets, des coups de feu avec les armes réelles. Nous avons entendu aussi des bombes lacrymogènes de gauche à droite et la fumée nous a tous fatigué même à l’intérieur du cimetière. Quand même ! Je pense que les gens là ont dépassé même les lignes rouges. Cela ne se fait dans aucun pays et en tant que pratiquant de la religion, je pense que nous devons mettre fin à ça. C’est pourquoi le GOHA condamne fermement cette situation et demande à la communauté internationale de prendre cette affaire au sérieux car ça ne va pas dans ce pays», a fait savoir Chérif Mohamed Abdallah.

Poursuivant, le Président de l’institution s’est interrogé sur la présence des hommes en tenue lors de cette marche funèbre. Pour lui, ces policiers chargés pourtant à la sécurisation des populations, ont carrément passé de côté ce jour.
« Qu’on aille jusqu’à attaquer un cortège funèbre, je me pose la question de savoir qui leur a demandé d’être là-bas ? Pourquoi le faire? Est-ce que c’est comme ça qu’on assure la sécurité ? Lorsqu’on voit les hommes en tenue qui lancent les gaz lacrymogène et tirent sur les gens, est-ce que c’est ça la sécurité ? Qu’ils sachent que c’est de l’insécurité pure et simple.»

Aux citoyens du pays, le Président du GOHA leur demande de dire non à la division ethnique, et de ne surtout pas accepter qu’un clan tente de diviser l’ensemble des Guinéens.
Il rassure tout de même que les commerçants, en tant que citoyens du pays, doivent savoir qu’ils ont les mêmes droits que tout autre citoyen. C’est pourquoi il leur demande de répondre massivement demain jeudi, à l’occasion de cette unième manifestation appelée par le FNDC.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com