Après les opérations de déguerpissement dans les banlieues de Conakry, Kaporo-rails, Kipé 2, Dar-Es-Salam et Koloma aux mois de février mars 2019, c’est désormais le tour des débarcadères qui vont payé les frais. Depuis hier 26 novembre, une autre procédure est engagée par le gouvernement afin de démolir tout bâtiment construit de façon anarchique au niveau des différents débarcadères de la capitale guinéenne.
C’est un constat fait ce mercredi, 27 novembre 2019 par notre rédaction. Pour cette autre opération, ce sont les riverains du port de pêche artisanal de Téminètaye dans la commune de Kaloum qui ont ouvert le bal.
Sur les lieux, c’est un chaos total car, maquis, hangars, conteneurs et autres, posés aux abords de la mer ont étés tous démolis par les autorités gouvernementales. Il faut le dire que c’est un autre désespoir et des regrets qui se lisent dans les visages des victimes.
« Depuis plus de 10 ans je suis installée ici au port de Téminètaye. Il faut reconnaître que je ne suis pas la seule. Il y en a bien d’autres personnes qui ont durée ici plus que moi et aujourd’hui, voilà que tout d’un coup, notre gouvernement décide de venir tout casser en ne nous laissant même pas un refuge où nous abriter désormais», a déploré Mariame Bangoura, une victime et résidente dans ladite localité.
Cependant, malgré sa déception dame Bangoura n’est pourtant pas opposée à cette autre démarche des autorités gouvernementales. Mais la seule chose qu’elle regrette, est ce retard accusé par le gouvernement dans l’avertissement des riverains de la zone.
« S’ils nous avaient avisés à temps, peut-être qu’on n’aurait vite pris les dispositions pour quitter les lieux et trouver autre refuge. Mais c’est tout d’un coup nous avons vus venir les gendarmes et les policiers nous dire que nous devons quitter. Et quand nous leur avons demandé, ils nous ont dit qu’ils doivent démolir les lieux puisque selon eux, que l’endroit est devenu le nid des malfrats et prostituées, des vendeurs de drogues et de l’alcools», a raconté notre interlocutrice.
A l’image des victimes des déguerpissements de Kaporo-rails, de Kipé 2, de Koloma et de Dar-Es-Salam, celles ( victimes) de Téminètaye, vont aussi, pour longtemps, vivre le calvaire de ces opérations engagés par l’État guinéen.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com