La cour suprême vient de rendre sa décision dans cette affaire de retrait de la licence à la radio Continental FM en ordonnant le sursis à exécution qui pourra permettre à cet organe de presse reprendre service après un moment passé au chômage. Le dossier abritant la suspension de la licence de la radio continentale Fm s’est ouvert ce jeudi, 28 novembre 2019 à la cour suprême de Conakry.

Vous le savez, l’agrément de la radio appartenant à l’homme politique Mamadou Sylla a été retirée il y’a quelques semaines par la haute autorité de la communication pour des motifs qui semblent prendre un relief particulier. « Le 30 octobre la HAC retire l’agrément, le 31 octobre le ministre de la communication aussi retire la fréquence pour motif, on aurait découvert leur relais et accessoires à Koloma. Ce n’est pas la radio Continental qui a envoyé ce relais là -bas, c’est leur co-contractant. On aurait dû le poursuivre. On ferme la radio, on met les travailleurs en chômage, on boucle la démocratie en un mot. » A déclaré maître Salifou Beavogui,un des avocats demandeurs.

Ce comportement des autorités guinéennes a été qualifié de nombreuses fois comme un acharnement gratuit appuyé d’une main politique selon des observateurs. La décision de la chambre administrative de la cour suprême a été une surprise pour les demandeurs. « La cour suprême a ordonné le sursis à l’exécution des décisions de la HAC et du ministre de la communication. Ces deux décisions-là ne seront plus appliquées jusqu’à ce que la cour tranche cette affaire. La conséquence est que la radio peut être ré ouverte et commencer ses activités. » Rassure l’avocat de la radio, même si l’agent judiciaire de l’Etat pense que le Droit n’a pas été dit. « C’est vraiment une décision surprenante que la cour vient de rendre. C’est bien de prendre une décision contre l’administration si on estime les conditions dans lesquelles la décision administrative a été prise à vraiment les conditions légales mais dans ce cas, elle n’était pas compétente à juger. » Rappelle maître Bernard Millimono, agent judiciaire avec un ton colérique.

La cour qui ordonne le sursis à l’exécution après en avoir délibéré, fixe la caution de la garantie à 4 millions de francs guinéens.

Mohamed Bah Pour maguineeinfos.com