Le tribunal de première instance de Mafanco vient de renvoyer ce mardi, 03 décembre 2019 une quinzaine des membres prévenus du FNDC des fins de la poursuite tout en se déclarant incompétent à juger quatre autres à cause de leur statut de mineur.

Placés sous mandat de dépôt depuis le 14 novembre dernier, ces prévenus des faits de participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires et destruction de biens publics viennent la plupart de bénéficier d’une relaxe sans condition du juge Amadou Kindy Baldé, cela au sortir d’une longue plaidoirie des avocats de la défense et de la brève réquisition du parquet qui n’a pas emprunté mille chemins pour requérir 6 mois de prison accompagnés d’une amende de 500.000 Gnf pour un lot et une relaxe pour l’autre.

Une réquisition que trouvent les avocats des prévenus non fondée puisqu’elle ne contient aucun scellé. « Le ministère public était dans l’incapacité notoire de produire la moindre preuve imputable à un de nos clients. Le procureur est venu à Mafanco pour un système et ne peut rien faire pour changer ce système. Comment ceux qui déversent les riz dans les quartiers peuvent se conduire dans les règles? » S’interroge l’ex bâtonnier de l’ordre des avocats, maître Mohamed Traoré, même si ses confrères du même bord eux trouvent des mots pour saluer la libération de leurs clients détenus disent-ils arbitrairement jusqu’aujourd’hui.

« Depuis le 14 novembre, une marche a été autorisée, elle devait être exécutée sur un itinéraire. Cet itinéraire n’a pas été violé, mais automatiquement, les arrestations musclées et orientées ont été effectuées. Des innocents ont été arrêtés et certains à leurs domiciles et d’autres à leurs lieux de travail, dans la plus grande brutalité. Aujourd’hui à la suite des débats contradictoires, tout le monde a été libéré sauf ceux qui n’étaient pas là parce qu’il n’y a pas d’infraction. » A fait savoir maître Salifou Beavogui, un autre conseil des prévenus libérés. Il faut également rappeler que ces prévenus libérés ce mardi avaient bénéficié d’une mise en liberté hier par le tribunal, mais à la dernière minute, il y’a eu appel du parquet qui les a fait retourner dans les cellules de la maison d’arrêt de Conakry.

Une attitude décriée par les avocats qui parlent d’ailleurs d’une désobéissance à la décision de la justice. Contrairement à la réaction du parquet lundi donc, ceux qui sont libérés ce mardi pourront sans conditions rejoindre leurs familles respectives dès aujourd’hui. Et la nouveauté lors de ce procès, c’est la présence des leaders et membres du FNDC mis en liberté récemment par la cour d’appel de Conakry.

Mohamed Bah Pour maguineeinfos.com