C’est le 10 décembre 1948 par les Nations Unies que la déclaration universelle a été adoptée. 71 ans après, la Guinée à l’image des autres pays du monde, revient sur cette date historique. Le thèmes choisi cette année pour cette célébration est : « Jeunes défendez les droits de l’Homme ». Malgré les efforts consentis par l’État Guinéen, fort est de constater que plusieurs situations restent déplorables selon l’OGDH, une ONG de défense des droits humains.

C’est notamment les violations et atteintes à la liberté d’expression et d’opinion se traduisant par des attaques de journalistes, des fermetures de radios, des menaces, harcèlements et intimidations à l’endroit des hommes de médias dans l’exercice de leurs fonctions. À cela s’ajoute selon Abdoul Gadiri Diallo, président de ladite ONG, la crise de confiances entre le gouvernement et les partis.

Cette journée est également mise à profit par les organisations de la société civile pour mesurer le niveau de réalisation, par les états membres de l’ONU, des droits et libertés proclamés dans cette déclaration et dans l’ensemble des pactes et traités ratifiés et de formuler des recommandations pour une meilleure protection des droits de l’Homme.
« En Guinée, les 71 ans de l’adoption de cette déclaration, coïncident avec un certain nombre d’événements importants en matière de droits de l’Homme. Il s’agit entre autres : de l’adoption par l’Assemblée nationale des codes civils et de l’enfant révisés; de l’adoption par le gouvernement d’une politique nationale en matière de droits de l’Homme et d’une stratégie nationale de prévention des conflits ; de la nomination des juges d’applications des peines pour tenter de mettre fin aux détentions préventives prolongées et de veiller à la libération des condamnés ayant purgé leurs peines dont regorgent les maisons d’arrêt», reconnaît tout d’abord M. Abdoul Gadiri Diallo de l’OGDH.

Cependant selon lui, si les organisations et associations saluent et encouragent ces efforts, elles restent tout de même préoccupées par un certain nombre de situations que sont.
« Il faut denoncer dans cette lancée, la cristallisation du débat autour du changement de la Constitution qui a engendré des manifestations ayant entraîné au moins 20 morts, de nombreux blessés, des arrestations et des dégâts matériels ; la publication du décret convoquant les électeurs pour des législatives le 16 février 2020, maintes fois reportées. Une date contestée par une partie de l’opposition qui dénonce une fuite en avant au motif que le fichier électoral n’est toujours pas assaini ; le faible engagement des autorités à mener des enquêtes pour faire la lumière sur les violences qui ont caractérisé les dernières manifestations organisées par le Front pour la Défense de la Constitution (FNDC)….», a-t-il déploré.

Soucieuse de la préservation de la paix, de la quiétude sociale, du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales des citoyens, les organisations et associations de défense des droits de l’Homme lancent un appel solennel d’abord au Président Condé de s’impliquer personnelle dans la lutte contre l’impunité, à travers la tenue, sous son mandat, du procès du massacre du 28 septembre 2009, ainsi que la poursuite de tous les auteurs et commanditaires de violations des droits de l’Homme.

Comme le Président, les membres de cette ONG ont également demandé à l’Assemblée Nationale, au Premier ministre, à celui de la justice, de l’unité nationale et de la citoyenneté, aux partis politiques, à la société civile, aux partenaires techniques et financiers, chacun de jouer pleinement son rôle pour que la question des droits humains soit effective en République de Guinée.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com