La cour suprême qui était saisie jusqu’ici par une requête de l’union des forces démocratiques de Guinée pour des fins d’annulation et injonctions de faire, vient de rendre sa décision ce jeudi, 26 décembre 2019. Une décision qui fait mal puisqu’elle nettoie l’exception d’irrecevabilité soulevée par l’agent judiciaire de l’État, avant de déclarer illégale l’abstention prolongée du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation d’accomplir des actes de sa compétence.

Cela fait pratiquement un mois et quelques semaines depuis que le dossier abritant la requête du chef de file de l’opposition guinéenne a commencé à germer à la cour suprême mais qui se heurtait à l’exception d’irrecevabilité soulevée par l’agent judiciaire de l’État et appuyée par le procureur. En rendant cette décision, la cour suprême ouvre ainsi une brèche pouvant servir de solution pour achever ce processus d’installation tant réclamé par l’opposition notamment le parti de Cellou Dalein Diallo qui est derrière cette requête dont les avocats se réjouissent de la délibération de la chambre administrative de la cour suprême et crient au triomphe du Droit, même si de l’autre côté, l’agent judiciaire parle d’une décision contraire au Droit.

Il faut aussi rappeler que dans les dernières lignes de sa décision, la chambre administrative enjoint au premier responsable du MATD de prendre sans délai les mesures nécessaires à l’exécution de l’ensemble des dispositions l’article 100 du code électoral. Ce qui peut prêter encore à débat surtout quand on se rappelle davantage du ping-pong sur les résultats des districts et quartiers entre le MATD et la CENI d’où chacun des deux côtés accuse l’un et l’autre sur la détention des résultats.

Mohamed Bah
Pour maguineeinfos.com