« Nous n’avions pas trouvé ce que nous souhaiterions avoir en matière d’observation de mouvements ». Tel est le constat d’Abdoulaye BAH sur le bilan des premiers jours de la grève du SLECG dans la préfecture de Kindia.
Le 2e Secrétaire général du SLECG-Kindia explique le faible suivi de cette grève par les intimidations des autorités administratives et scolaires vis-à-vis des enseignants. « Depuis le début de cette grève, nous avons sillonnés au moins 30 écoles. Sur ces 30, 21 étaient en grève. Nous n’avions pas trouvé ce que nous souhaiterions en matière d’observation de mouvement. Mais Kindia à toujours été comme ça. Kindia est toujours rentré pas à pas quand un mouvement de grève est lancé. Nous espérons que dans les deux ou trois jours qui suivent, Kindia aussi rentrera de plein pied dans cette grève. Kindia est une zone stratégique disent les administrateurs. Donc dès qu’on lance une grève, il y a toutes les autorités qui se lèvent et vont dans les écoles pour sensibiliser, intimider, menacer. Voire même aller au domicile des enseignants pour leurs dirent de revenir à l’école ». indique Abdoulaye BAH.
Sur le cas de l’ancien secrétaire exclut du SLECG Oumar TOUNKARA, le syndicaliste se dit surpris du comportement de son camarade. « TOUNKARA a fait l’honneur de tout Kindia à un moment donné. Nous sommes tous étonnés de voir son comportement. Il ne peut pas dire qu’il a été victime d’une injustice au sein du SLECG. C’est pas vrai(…). Vous savez c’est pas facile de tenir. Le syndicalisme c’est le moral. Il n’y a pas de matériels dedans. Il a préféré l’argent et puis d’ailleurs, il y a un deal entre lui et les membres du gouvernement. On vient d’engager sa fille qui était là pour les opérations de recensement à la fonction publique. Donc pour lui, c’est un salut. Il n’y a pas de raison qu’il n’accompagne pas le gouvernement. Il a quitté ici (Kindia) jusqu’à Yomou pour sensibiliser les enseignants et depuis qu’il est là, il continue à démoraliser et c’était avant même le lancement de la grève ». Souligne le 2e Secrétaire général du SLECG-Kindia.
Malgré ces premiers constats peu satisfaisants, notre interlocuteur avec ses collègues, compte inviter dans les prochains jours les enseignants de Kindia à rejoindre le mouvement pour « une indépendance économique ».
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com