Le reggae -man guinéen était l’invité de l’émission « couleur tropicale » sur la RFI dans la soirée de ce lundi, 20 janvier 2020 pour parler de son projet Zion City, de ses objectifs musicaux mais aussi réitérer son opposition à toute modification constitutionnelle et à un projet de troisième mandat, même s’il en a profité pour mettre son nez dans la division des artistes guinéens dont les esprits et la dignité seraient pris en otage par les politiques.
L’auteur de la chanson « dirigeants aveugles » n’a pas tari de mots ce soir pour marquer son indignation face aux tueries enregistrées en République de Guinée dont les seuls responsables selon lui demeurent l’actuel président, Alpha Condé, Sidya Touré et le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.
Dans les mots et arguments du reggae-Man, on comprend tout de suite son opposition à toute modification de la constitution qui pourrait donner naissance à un mandat de plus pour le locataire du palais Sekhoutoureyah. « Je suis contre ce projet, mais je ne sortirai pas et je ne ferai pas sortir les enfants d’autrui », a-t-il répondu un auditeur avant de prévoir des conséquences qui pourraient surgir de cet entêtement de l’actuel régime qui bave d’envie de se maintenir encore et encore au pouvoir.
《moi j’ai toujours dit que je ne suis pas pour un troisième mandat et la modification des textes de lois. Quand on ne respecte pas la loi,on ne peut pas la faire respecter,et le non respect de la loi nous amène à toutes les conséquences néfastes que nous ne pouvons pas imaginer . Donc je reste ferme sur ma position》, professe t-il, ouvrant ainsi une autre fenêtre sur la composition caustique du Front national pour la défense de la constitution qui de son avis, reste truffé d’hommes politiques d’où le départ d’un fiasco du combat mené. 《à chaque fois qu’il y’a des tueries, je les dénonce mais je ne peux pas suivre le FNDC car derrière ces mouvements là c’est la politique. Le vrai peuple de Guinée n’a pas encore dit son denier mot. Le FNDC à partir du moment où ils ont laissé les politiques entrer au sein de leur mouvement, tout le monde n’arrive pas à se reconnaître》, a révélé l’auteur d’album Black mafia qui s’intéresse également aux artistes qui chantent la paix au moment où le sang de certains fils d’un pays est constamment giclé à chaque fois qu’une manifestation est organisée.
L’artiste n’est pas contre le fait de chanter la paix,mais le faire à un instant où on assiste à des tueries,serait une insulte à la mémoire de ceux qui se battent pour l’État de droit et le respect de l’alternance démocratique.
BAH Mohamed
Pour maguineeinfos.com