Elle, c’est Fanta Kourouma, connu sous le nom de Bébé Sodia. Actrice de pèssè, cette mère de famille a été victime d’un incendie, le mois de janvier dernier. Sur son chemin, le feu a emporté tout le contenu de son logement. Malgré plusieurs courses menée, elle n’a encore obtenu gain de cause avec les propriétaires de maisons. À notre micro, Bébé Sodia raconte sa mésaventure misérable qu’elle vit là avec ses enfants et les orphelins qu’elle élève.
Soucieuse de l’état des enfants, Fanta Kourouma sort chaque matin à la recherche d’une maison en location. Depuis cet incendie jusqu’à date, cette dame n’a trouvé aucune alternative. À l’en croire, chaque demande qu’elle adresse à un propriétaire de maison, la réponse a toujours été négative. Puisque dit-elle, qu’ils ne peuvent l’héberger y compris ses enfants et les orphelins. Une situation qui inquiète cette dame actrice de pèssè.
« Depuis que mon logement a été incendié, je suis à la recherche d’un autre pour que je puisse quitter au bord de la route avec les enfants. Pour le moment, on a rien gagné d’abord. Vous savez, celui qui a une chambre, il te dit qu’il ne veut pas beaucoup de personnes, et moi je suis avec les enfants. Ce que Dieu a voulu pour moi, c’est ce que je dois accepter», s’est-elle résignée en se remettant à la volonté divine.
Pourtant, dira t’elle, ses enfants orphelins qui semblent bloquer toutes ses chances d’obtention de la chambre, sont bien entendu les enfants de l’État.
«Les propriétaires des maisons ne veulent recevoir beaucoup de personnes. Voilà donc ce qui me fatigue. Cependant, les enfants qui sont avec moi sont les enfants de l’État », s’est indigné Fanta Kourouma.
Actuellement, une bonne nouvelle nourrit peu à peu l’esprit de la victime, depuis cette promesse d’un média islamique des États Unis. Si ses futurs mots de remerciements devraient être orientés vers l’État Guinéen auprès duquel elle sollicitait un accompagnement, l’espoir lui sera permis de rendre grâce à la radio » Samatigui », lorsque la concrétisation de ladite proposition sera faite.
« Je remercie la radio Samatigui aux USA, une radio islamique. Ce média m’a appelé et m’a autorisé de chercher un local qu’il prendra en charge afin que les enfants et moi puissons quitter au bord de la route », a confié la dame actrice de pèssè.
En ce qui concerne la prise en charge (nourriture, habillement, frais de scolarité…) des orphelins qu’elle élève, la solution n’est désormais autre que, la vente du charbon. À notre micro, Bébé Sodia a laissé entendre que vu son état ces derniers temps, elle est contrainte de diminuer la nourriture pour au moins pouvoir payer les fournitures scolaires des enfants.
« Je fais le forcing pour nourrir ces orphelins et payer leurs frais de scolarité. Personne ne le fait à ma place. Je suis obligée de revendre du charbon au bord de la route pour prendre ces enfants en charge. Mais ce qui reste clair, c’est que je vais continuer à me débrouiller toujours. Sinon avant, je préparais 2 kilogrammes du riz mais actuellement, j’ai diminué à 1 pour ne pas qu’ils se couchent sans rien manger, et c’est cette diminution qui me permet de payer leurs frais scolaires à la fin de chaque mois», a fait savoir Bébé Sodia.
En attendant la manifestation des personnes de bonne volonté, l’actrice Bébé Sodia va continuer de vivre là avec les enfants. Pourtant, vu ce qu’elle a fait dans le monde culturel et de sa détermination dans l’entretien des enfants orphelins, cette situation devrait en principe interpellée l’État Guinéen, à travers les ministères de l’Action Sociale, de la Culture et du Patrimoine Historique.
Kaïn Naboun Traoré pour maguineeinfos.com