Mohamed Cheick Diallo, Préfet de Macenta, est cité par le Comité de Prévention et de Réglement des crises en Guinée Forestière en collaboration avec Les ONGs Mêmes Droits Pour Tous (MDP) et Avocats sans Frontières Guinée (ASVF) dans le dossier de Robert KALIVOGUI alias Kpapkataki. Devant la presse ce lundi 17 février, ces membres ont d’abord dénoncé les agissements du pouvoir en place, avant d’annoncer une poursuite judiciaire devant les juridictions du pays, ainsi qu’à la cour de justice de la CEDEAO.

L’arrestation de ce jeune, membre de l’antenne locale du FNDC à Macenta, depuis le samedi 15 février 2020 par un pick-up de (6) gendarmes qui était parti le chercher à son domicile d’après Me Antoine Pépé Lamah, s’expliquerait par son opposition à toutes idées de changement de Constitution.

Selon cet avocat, Robert Kalivogui a été conduit devant le préfet de Macenta Mohamed Cheick DIALLO, qui a aussitôt ordonné son arrestation et sa déportation vers Faranah. N’ayant pas de choses claires sur son arrestation de cet activiste, les conférenciers estiment que c’est le fait qu’il soit membre du Front National pour la Défense de la Constitution et de son opposition ferme à toute aux idéaux du pouvoir en place.
«Le seul crime de Robert Kaliva GUILAVOGUI se résume à son appartenance active au FNDC et à son militantisme contre l’adoption d’une nouvelle constitution permettant à Monsieur Alpha CONDE de se garantir un pouvoir à vie en violation des lois de la République. C’est pourquoi nous condamnons les arrestations et toutes les formes d’intimidation orchestrées par le gouvernement et ses hommes de main contre des paisibles citoyens à cause de leur opinion», a laissé entendre Me Antoine Pépé Lamah.

Par ailleurs, le comité exige la libération sans condition du détenu qui se trouve actuellement au gouvernorat de Faranah. Sans quoi, les membres décident de réclamer des poursuites judiciaires à l’encontre de Mohamed Cheick DIALLO, Préfet de Macenta, et de tous ses acolytes responsables de l’enlèvement, de la déportation et de la détention arbitraire de Robert Kaliva Guilavogui.

Dans leur déclaration, ils ont pris en témoin l’opinion nationale et internationale du comportement dangereux et violent du gouvernement de la République de Guinée. Ils ont interpellé tout de même que la liberté d’opinion et d’expression sont garanties par la Constitution du 07 Mai 2010 et les instruments juridiques internationaux signés et ratifiés par la Guinée.
« Nul ne doit être interpellé, détenu, déporté ou inquiété en raison de son opinion», a conclu Me Antoine Pépé.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com