A moins de deux semaines du double scrutin législatives-référendum contesté par certains partis de l’opposition guinéenne, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia a, dans une interview accordée à certains médias ce jeudi, expliqué selon lui, les raisons du relâchement de la lutte contre un 3e mandat du président Alpha CONDE et la tenue des élections législatives le 1er mars prochain. A en croire Abdoulaye BAH, les raisons de ce relâchement du FNDC dans  la ville des agrumes sont simples et relèvent de la machination de l’État.

Pourquoi pas d’actions concrètes de l’UFDG dans la lutte contre un 3e mandat et la tenue des élections du 1er mars prochain à Kindia ? A-t-on demandé d’entrer à l’opposant. « Nous avons agit à plusieurs reprises ici à Kindia pas en tant que UFDG mais sous la bannière du FNDC. Oui ! Il y a un relâchement c’est vrai. Mais noter bien que nous sommes dans un pays pauvre » Nous a répondu Abdoulaye BAH.

Selon l’opposant, le système Alpha  CONDE appauvri les populations pour pouvoir les assujettirent et les empêcher de suivre ainsi les mouvements de protestation.  Mais  cette raison de pauvreté n’explique pas en gros le relâchement des actions du front à Kindia reconnaît l’ancien président de la délégation spéciale. « Ce qu’on a fait jusque là dans le FNDC, dépendait aussi du mot d’ordre national (…) maintenant on est plus dans le postulat de l’article 10 de la constitution. Aujourd’hui nous sommes dans une autre formule de manifestations localisées dans les quartiers ou en restant quasiment à la maison. Donc il y a pas raison qu’on sort dans la rue » précise t-il.

Dire que les dernières stratégies n’ont pas fait d’impact à Kindia, l’opposant ne voit pas de cet œil. Pour lui, les gens disent cela par ce qu’il n’y a pas de violences lors des journées de manifestations. « C’est une erreur de confondre manifestations et violences. Kindia ne connaît pas de violence et il ne faut pas attendre ça de nous » martèle Abdoulaye BAH. Contrairement à certains observateurs, l’opposant se réjouit de la réussite de la journée de résistance du mercredi 19 février dernier.

À la question de savoir à quoi devrons-nous nous attendre lors de la semaine prochaine qualifiée de semaine de lutte ultime par le FNDC, l’ancien patron de la mairie de Kindia répond en ces termes : « Nous sommes absolument conditionnés par le mot d’ordre du FNDC. Tout est-il que l’heure est grave, parce que nous tendons vers la date fatidique du 1er mars et le FNDC a décidé d’assumer historiquement sa position de défendre une Constitution face à un homme déterminé et son système qui ont pris le pays en otage » conclut-il.

Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com