La sortie médiatique du Front national pour la Défense de la Constitution mardi dernier, continue de défrayer la chronique au sein de l’opinion nationale. Les opposants au projet de nouvelle loi fondamentale ont accusé les hôpitaux nationaux d’Ignace-Deen et de Donka d’avoir refusé de recevoir des corps enregistrés pendant les manifestations du FNDC. Joint au téléphone ce matin par nos confrères d’Espace FM, le premier responsable du CHU Ignace-Den a balayé d’un revers de la main les accusations dudit front. Dr Awada les a qualifiées de balivernes.
C’est un homme visiblement remonté qui a répondu aux questions de nos confrères. Interpellé sur le refus de son hôpital à recevoir les premières victimes de la manifestation du FNDC, Dr Awada a dans un ton ferme réfuté cette information : « Aucun corps n’a été refusé ici, ceux qui vous le disent, ce sont des balivernes. Tous les corps qui ont été reçus ici, ont été autopsiés, préparés aux frais de l’hôpital », lâche-t-il.
Plus les minutes passent, plus l’entretien devient rendu. Interrogé à nouveau sur la possible complicité entre son hôpital et celui sino-guinéen à propos des corps, le patron de du centre hospitalo-universitaire d’Ignace-Deen réplique : « Je m’en fou du FNDC, moi je suis dans une structure. Je fais évoluer la structure en fonction du sacerdoce. Nous nous sommes assermentés, tout ce qu’ils racontent c’est leurs problèmes. Je suis un être humain, et je suis appelé à mourir, on reçoit le corps avec le respect. Les gens qui viennent blessés, on s’occupe d’eux, c’est nous-mêmes qui payons les frais. On n’a jamais présenté une facture à qui que ce soit », martèle-t-il.
Plus loin, il fait savoir que seuls la Croix-Rouge et dans une certaine mesure les pompiers sont habilités à déposer les corps dans les hôpitaux. Pour ce qui est des personnes qui viennent déposer leurs morts, Dr Awada explique les démarches à suivre : « Quand ils viennent, ils s’identifient d’abord, ils disent où ils ont pris le corps, à la suite de quoi le décès est arrivé. Si c’était une mort subite ou si c’est une mort lors des échauffourées, on prend notes et on le reçoit. Je n’ai jamais appris qu’on a refusé un corps. Où est le problème ? », S’interroge-t-il.
Dans sa sortie médiatique d’avant-hier, les opposants au projet de nouvelle Constitution ont indiqué vouloir traduire devant les juridictions internationales les responsables d’hôpitaux qui refuseraient de recevoir leurs corps. Le Directeur de hôpital Ignace-Deen inverse la tendance : « C’est nous qui allons les conduire devant ces juridictions là parce que, c’est des mensonges. Mais, ils racontent quoi ? Il faut leur dire que toutes les autopsies ont été faites sous les frais de l’hôpital. S’ils ont payé un franc, qu’ils nous envoient une seule facture », suggère-t-il.
Mohamed Lamine Souaré pour maguineeinfos.com