Après l’expiration du préavis de grève déposé le 17 février dernier, Aboubacar Soumah ne semble toujours pas satisfait. Avant une éventuelle décision des centrales syndicales pour déclencher une autre grève générale et ilimitée dans le secteur éducatif, le Secrétaire général du SLECG et ses pairs, ont décidé ce lundi 02 mars, à l’occasion de leur assemblée générale, de prendre en otage les DCE et les rues de Conakry afin de réclamer leurs salaires.
Le bras de fer qui brandit encore le gouvernement guinéen et le Syndicat Libres des Enseignants et Chercheurs de Guinée SLECG n’a pas encore son épilogue. Devant ses compagnons de lutte ce lundi, Soumah a de nouveau menacé de descendre dans les DCE pour réclamer leur salaire.
D’abord, il a salué l’engagement des enseignants grévistes, non seulement ceux de Conakry, mais aussi de l’intérieur du pays. Dans sa communication, Aboubacar Soumah n’a pas manqué de fustiger l’attitude du ministre de l’Éducation nationale Mory Sangaré, mais aussi du gouvernement d’Alpha Condé, qui, continue de faire silence radio autour de cette grève déclenchée depuis le 09 janvier deenier.
« Le ministre de l’éducation nationale devait être soucié par la formation de nos enfants. Mais il est aujourd’hui, devenu le plus grand colporteur de mensonge parce qu’il est en perte de vitesse. C’est lui qui fait croire à l’opinion nationale voir internationale que les cours se tiennent normalement, alors que c’est faux. En plus, tout le gouvernement fait la sourde oreille, a commencé par le premier ministre qui devrait favoriser le dialogue. Ils s’inscrivent tous dans la logique de faire échouer notre grève. Et comme nous avons à faire à un gouvernement sans foi ni loi, et qui ne fait pas face aux préoccupations des enseignants, nous vous invitons à réserer les rangs et de continuer à observer le mot d’ordre de grève », a confié le Secrétaire général du SLECG.
Même si Aboubacar Soumah et ses pairs ont reconnu avoir reçu leurs primes d’encouragement mais, pas question de lever jusque-là le mot d’ordre de grève. C’est pourquoi, parlant de la marche pacifique qui devrait être lieu mais empêchée à cause de certaines irrégularités, ces Hommes de craie n’en comptent toujours pas reculer.
Cependant, les coordinateurs du SLECG qui ont représenté les communes de la capitale et les préfectures environnantes, ont décidé dans la majorité, de mettre d’abord cette situation sous contrôle. Une décision entérinée par Aboubacar Soumah qui précise tout de même.
« Pour ce qui concerne l’annonce de la marche pacifique, comme la majorité des communes s’est dégagée, pour le moment nous allons surseoir aux marches et attendre pour une semaine. Mais si nos salaires ne sont pas payés, nous allons descendre dans les DCE pour réclamer nos salaires, comme l’ont fait nos amis des préfectures de Kindia, de Tougué, de Télimélé, de Lola et tant d’autres», a averti Aboubacar Soumah.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com