Les multitudes violations des droits de l’Homme qui se traduisent par les cas d’arrestations, de vandalisme des biens publics et privés, mais aussi par des récents kidnappings perpétrés en Guinée et déportés dans le camp Soronkoni ( Kankan), inquiète les hommes de droit. À travers une déclaration ce jeudi 19 mars 2020, ces représentants d’ONG ont regretté le comportement des agents cagoulés qui escaladent souvent les murs des domiciles privés, dans l’intention d’arrêter avec violence, les paisibles citoyens dont le seul crime a été pour eux d’exprimer leur opposition à ce qu’ils considèrent comme étant « le coup d’État constitutionnel ».

Depuis la volonté du Chef de l’État Guinéen lors de son adresse à la nation le 19 décembre 2019, appelant à l’organisation d’un référendum pour doter le pays d’une nouvelle Constitution, le FNDC a multiplié ses appels aux Guinées, aussi l’intérieur que de l’extérieur à manifester contre cette idée de changement constitutionnel. Mais depuis là, les intimidations, les arrestations et kidnappings se font race dans la cité.
« A ce jour, nos organisations ont recensé près de 40 personnes tuées, de nombreux blessés, beaucoup d’arrestations et détentions arbitraires ainsi que des dégâts matériels considérables au cours des manifestations du FNDC. Pire, depuis un certain temps, un phénomène nouveau s’est invité dans le mode opératoire des forces de l’ordre. Il s’agit des enlèvements, assimilables à des kidnappings, dont sont victimes des personnes supposées hostiles au projet de nouvelle Constitution, en violation de toutes les règles de droit en la matière», ont regretté les membres dans une déclaration lue par Me Koné Aimé Christophe Labilé, avocat sans frontière Guinée.

Les récentes conditions d’arrestations d’Ibrahima Diallo et de Sékou Koundouno respectivement leaders du Front National pour la Défense de la Constitution, de Bella Bah, de Fassou Gomou et d’autres ont aussi été abordés au cours de cette conférence. Certaines personnes arrêtées selon eux, sont souvent déportées vers des camps militaires, notamment celui de Soronkoni avant d’être remises aux services compétentes.
« Soronkoni serait-il devenu le nouveau  » Camp Boiro » de l’ère Alpha Condé», se sont intéressés ces défenseurs des droits de l’Homme avant de rappeler qu’en 2013, pendant que les Guinénns se préparaient au scrutin législatif, une dizaine de jeunes avaient été arrêtés à Conakry et conduits dans le camp où ils furent détenus plusieurs jours.
« Il aura fallu une forte pression des organisations des droits de l’Homme et la bonne collaboration de Monsieur Kalifa Gassama Diaby, ministre des droits de l’Homme d’alors, pour que ces jeunes soient ramenés à Conakry. Cette affaire étant impunie, les adeptes de ces méthodes révolues ont encore repris du service», a poursuivi Me Koné.

Partant des différentes normes ratifiées par la Guinée et face dérives actuelles, ces organisations et associations des droits de l’Homme ont condamné avec fermeté, les violations des droits humains et on appelé au sens élevé de responsabilité de la justice guinéenne.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com