Au lendemain de l’instauration du couvre-feu et l’isolement de la capitale du reste du pays, la voie à la galère s’ouvre grandement pour les acteurs évoluant dans le secteur des transports. Rencontrés ce jeudi, 02 avril par un reporter de maguineeinfos.com, ces chauffeurs de taxi qui effectuent de longs voyages racontent le début de leur calvaire.
Selon le constat, plusieurs gares routières de Conakry ont perdu leurs ambiances quotidiennes depuis seulement deux jours. Avec l’interdiction des mouvements de personnes de Conakry vers l’intérieur du pays exceptés les cadres du ministère de la santé, des corps diplomatiques et le transport des marchandises, on assiste au départ d’un film dont on ignore encore la vraie fin.
Des conducteurs d’engins roulant aux visages bébétés restent bien conscients de la situation qui prévaut avec ces conséquences de la pandémie du Coronavirus, mais sont faibles face à la décision du gouvernement.
» vraiment c’est difficile ce qui nous attend mais on ne peut vraiment rien faire. C’est vrai qu’il faut empêcher à tout prix la propagation de la maladie mais avec les problèmes actuels, ça ne va pas être facile pour nous de s’en sortir » , a expliqué Youssouf Keita, chauffeurs.
À la gare routière de matam en passant par celles de Bambeto et madina, tout semble au ralenti. Exceptés des transporteurs de marchandises pour l’intérieur du pays, on peut compter des chauffeurs qui transportent de passagers au bout des doigts. Ceux qui sont présents sont soient venus voir l’état de leurs véhicules ou bien prêter mains à leurs collègues pour obtenir quelques jetons avant la tombée du crépuscule.
« Bon c’est vrai qu’on ne peut voyager actuellement mais cela ne nous empêche de venir aider nos amis à embarquer par exemple des marchandises. Regardez le visage de la gare routière aujourd’hui et comparez aux jours précédents, vous allez trouvé que c’est pas la même chose » , a fait remarqué Saliou Diallo, un autre chauffeur au micro de maguineeinfos.com.
Ce qui signifie pour l’instant que la souffrance de ces hommes est loin d’être terminée vu que la levée de cette interdiction n’est pas pour demain surtout que la Guinée vient d’enregistrer 21 nouveaux cas confirmés de COVID-19 ce jeudi, ce qui fait désormais un total de 52 cas positifs.
BAH Mohamed
Pour maguineeinfos.com