La police tunisienne utilise un «  robocop ‘’ télécommandé pour patrouiller dans les rues de la capitale Tunis et faire respecter le confinement imposé alors que le pays lutte contre la propagation du coronavirus.

Robocop, encore connu sous le nom de Pguard déployé par le ministère de l’Intérieur appelle la population à respecter le confinement imposé depuis le 22 mars afin de ralentir la propagation du nouveau coronavirus.

Piloté à distance et équipé de caméras infrarouges et d’imagerie thermiques permettant de mesurer la température corporelle, robocop est également doté d’un système d’alarme sonore et lumineux.

Son rôle consiste à demander aux populations de “respecter la loi, de l’appliquer, et de ne pas quitter les maisons pour limiter la propagation du virus et pour ainsi préserver les vies humaines”.

Le prototype, actuellement utilisé à Tunis recueille des informations des personnes rencontrées dans la rue à l’aide d’un questionnaire précis. “Qu’est-ce que vous faites ? Montrez-moi votre pièce d’identité ! Vous n‘êtes pas au courant du confinement ?”, peut-on l’entendre demander sur ces images diffusées par le ministère tunisien de l’Intérieur via sa page officielle Facebook.

Il n’a pas été possible dans l’immédiat de savoir si le robot, qui peut techniquement contrôler les cartes d’identité, était en mesure de sanctionner de possibles contrevenants. Le ministère de l’Intérieur contacté par l’AFP s‘étant refusé à tout commentaire.

Créé par l’universitaire tunisien en robotique, Anis Sahbani ( fondateur de l’entreprise Enova Robotics basée à Sousse (est), robocop spécialisé dans la sécurisation de locaux coute entre 100.000 à 130.000 euros. P-Guard possède une intelligence artificielle qui le rend “complètement autonome” selon son constructeur.

Enova Robotics a fait don d’un nombre non précisé de robots au ministère de l’Intérieur.

Il possède un système d‘évitement d’obstacles basé sur la télémétrie laser, toujours selon lui.

Un robot d’un autre genre également fabriqué par Enova Robotics doit être utilisé d’ici quelques semaines, selon l’entreprise, dans un hôpital de Tunis pour permettre aux malades du virus de communiquer avec leurs proches.

Un autre robot en cours de construction doit être mis en service fin avril devant les hôpitaux “pour faire le tri des patients”. Il leur posera des questions sur leurs symptômes, et en fonction des réponses, pourra déterminer si un patient est probablement contaminé ou pas.

La Tunisie fait partie des pays qui ont enregistré des centaines de cas positifs au nouveau coronavirus.

AFP