Le président du Model est sorti de son silence pour encore faire un détour sur les maux dont souffrent les populations Guineennes. Pour Aliou Bah, la Guinée est dirigée par un gouvernement paresseux et gourmand. Ce qui est très dommage pour le pays, estime-t-il .
Cet opposant et membre du FNDC a fait sa sortie ce jeudi 09 avril 2020, pendant que la Guinée est frappée de plein fouet pour le covid-19. Mais à côté de cette pandémie, le pays est plongé dans d’énormes problèmes d’ordre social et politique. C’est face à cette situation que l’opposant a tenté de donner son point de vue.
《Il est fondamental que chacun comprenne que le problème majeur de notre pays est d’abord interne et structurel. Cela veut dire que notre système de gouvernance est comme un récipient rouillé; tout ce qui est dedans ou qu’on y met devient automatiquement impropre et perdu. C’est pourquoi nous ne pouvons ni anticiper ni nous protéger encore moins profiter de la moindre conjoncture internationale. Alors, que celle-ci soit favorable ou pas, nous ne pouvons que subir en espérant la pitié des éventuels généreux du monde car n’ayant pas pu construire, en 62 ans d’existence, le fondamental pour la maîtrise de notre destin commun : un État fort et vertueux.》, a expliqué Aliou Bah.
Le démissionnaire du Bloc Libéral de Faya Milimono a aussi abordé la question du carburant, une denrée très consommée, mais malheureusement très chère en Guinée.
《En ce qui concerne le cas particulier du carburant qui est une denrée très consommée, l’Etat qui fait le choix de la facilité, y applique plusieurs catégories de taxes pour combler ses différents manques à gagner. Cela alourdit naturellement le prix de ce produit de grande consommation. Mais à force d’y mettre trop de pression, cette matière imposable risque de disparaître car le volume de consommation va baisser par le fait de la perte du pouvoir d’achat des consommateurs》, a-til justifié. Et ajoute que les autorités Guineennes manquent de vision.《Enfin, le manque de vision des dirigeants fait que notre économie n’est pas bien structurée et diversifiée. Donc l’Etat ou ce qui en tient prétendument office, ne survit que grâce à un panier de recettes très restreint. Dommage pour nous》a déploré Aliou Bah.
Siradio Kaalan Diallo pour Maguineeinfos.com