Malgré la validation des législatives du 22 mars dernier par la cour constitutionnelle, le front national pour la défense de la constitution ne reconnaît toujours pas les nouveaux élus. Pour les responsables de ce mouvement, il n’y a pas eu élections législatives en Guinée. C’est pourquoi il n’entend reconnaître aucune institution, aucun document afférant à ce qu’il qualifie de « coup d’état constitutionnel ».
Dans un entretien accordé à Maguineeinfos.com dans la soirée de ce jeudi, Sekou Koundouno a rejeté toute légitimité de la nouvelle équipe parlementaire validée hier mercredi par la cour constitutionnelle.
《C’est un coup d’état constitutionnel. Pour nous, il n’y a pas eu élection mais plutôt un coup d’état qu’on a déjoué. Le peuple de Guinée s’est vaillamment mobilisé le 22 mars dernier pour déjouer le coup d’état constitutionnel perpétré par monsieur Alpha Condé avec son clan mafieux》, a affirmé le chargé des stratégies du FNDC.
Si les opposants à la nouvelle constitution se réjouissent de la lutte qu’ils ont menés, cela n’a pour le moment pas fait fléchir le pouvoir face à la composition d’une nouvelle assemblée nationale. Une démarche mal perçue et illégitime au sein du mouvement dirigé par Abdourahmane Sanoh.
《Après avoir déjoué le coup d’état constitutionnel du 22 mars, nous ne reconnaîtrons aucune institution, aucun document si ce n’est pas celui de mai 2010. Donc ce chiffon n’engage pas le FNDC. Ces 114 imposteurs ne nous intéressent pas》, a lâché Sekou Koundouno au micro de Maguineeinfos.com
Pendant que le FNDC dénonce une violation des lois de la République, le pouvoir en place se tâche à installer une nouvelle assemblée nationale.
Siradio Kaalan Diallo pour Maguineeinfos.com