Me Amadou Salifou Kébé, est décédé hier vendredi à Conakry par la suite du Covid-19. Sa disparition constitue une perte pour le pays, sa famille mais également pour le barreau de Guinée. Cependant, juste quelques minutes après l’annonce de cette malheureuse nouvelle, certains internautes ont inondé leur pages Facebook par les messages de gaieté sur le décès de ce cadre du pays.
Interrogé par le reporter de maguineeinfos.com sur l’attitude de ces individus, Lansana Diawara n’a pas tardé de condamner avec la dernière énergie ces agissements venant des jeunes Guinéens. Selon cet activiste, quelques soient les diverses qui puissent exister entre deux individus, la moindre des choses face à la mort, c’est de se calmer losrqu’on ne sent pas toucher.
« La mort n’est pas une sanction, mais plutôt l’aboutissement de la fin d’une vie. Si elle était une sanction, il y a des humains considérés comme des biens aimés de Dieu qui n’allaient jamais mourrir. Car, Dieu n’aurait jamais sanctionner des êtres qu’il aime autant. C’est pour dire que la mort elle vient à la porte de tout un chacun et que tout le monde le goûtera. Alors ceux-là qui font les publications et qui se réjouissent du décès de Me Kébé, je pense qu’ils ne sont pas obligés et non plus condamnés de présenter les condoléances. S’ils ne peuvent pas être touchés du décès d’une personne, la moindre des choses c’est de fermée leur gueule, qu’au lieu de passer le temps à afficher leur éducation à la face du monde», a lâché Lansana Diawara.
Selon lui, ces agissements ignobles venus de ces jeunes démontrent parfaitement que la communauté internationale n’existe pas, et notre société également est de nos jours en fragmentation et continue de se déshumaniser.
« Je l’ai une fois dit et je profite de le rappeler à votre micro que ce qui a fait de Mandela un grand homme, c’est un seul mot qu’est « le pardon ». Moi qui vous parle, j’ai eu à un moment donné, des divergences avec Me Salifou Kébé, lorsqu’il était question de faire des observations. Je lui ai carrément dit que je n’enverrais pas d’observateurs et ça été un climat très tendu entre lui et moi, mais sans que l’opinion nationale ne le sache. Alors c’est pour vous dire que quand vous apprenez le décès de la personne, quelques soient les divergences qui ont eu à exister dans le passé, la moindre c’est de vous calmer si vous ne vous sentez pas touché», a conclu notre interlocuteur.
Il faut noter que Me Amadou Salifou Kébé est décédé juste quelques jours après la validation par la Cour Constitutionnelle, des résultats définitifs au compte des élections législatives et référendaires qu’il a conduit le 22 mars 2020.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com