Les cours à distance ont démarré le lundi, 27 avril 2020 sur toute l’étendue du territoire Guinéen. Cette démarche du ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, peine à se concrétiser, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays surtout par manque d’électricité. Dans la préfecture de Siguiri par exemple, en dehors du courant, il faut aussi souligner, l’absence des radios dans certains endroits. Ce qui ne favorise pas du tout, le suivi normal de ces cours.
Pour rappel, bon nombre de Guinéens avaient critiquer cette initiative des autorités étatiques à travers le ministre Mory Sangaré, bien avant le démarrage de ces cours. Juste trois (3) jours après, le manque d’électricité et la non maîtrise de la technologie préoccupent les citoyens de Siguiri. Interrogés sur cette question, certains enseignants de ladite préfecture n’apprécient pas pour l’instant la façon dont se déroulent ces cours. Un avis partagé par M. Laye Camara, Principal du Collège Roi Hassan 2, qui affirme d’ailleurs que les 90% des élèves n’ont pas accès à ces cours par manque de moyens.
« A Siguiri ici, les enfants suivent les cours avec un taux très faible d’après les sondages que nous nous avons menés. Je pense que le résultat escompté n’est pas là pour le moment. Si sur dix enfants, six ou sept ne suivent pas, je pense que cela ne peut pas être un espoir. En plus, il faut souligner aussi le manque de maîtrise de l’outil informatique. Les enfants ont des téléphones androïdes certes, mais ils ne savent pas utiliser convenablement. C’est pourquoi 90% de ces élèves ont rejoint leurs villages, les hameaux. Ces enfants là ne bénéficient pas les cours aujourd’hui. Au delà de ça, le problème de courant fait figure de pauvres parents. Il n’y a pas de courant dans ces zones reculées pour les suivre à partir de la télévision », a expliqué le Principal.
Comme M. Laye Camara, cet autre professeur chargé des cours de Mathématiques au sein de la même école, nous confie aussi que les élèves reçoivent tant de difficultés quant à la réception de ces cours à distance, surtout à la radio. À l’en croire, la télévision est mieux, pour que ces élèves puissent bien saisir les notions portant sur certaines fonctions.
Il faut noter que plusieurs voies et moyens sont en train d’être exploités par certains enseignants de la préfecture de Siguiri, afin de trouver une alternative à ces difficultés rencontrées. Ils proposenr même une synergie entre les radios étatiques et celles privées.
Kaïn Nakoun Traoré pour maguineeinfos.com