Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a accusé l’opposition d’inciter à la “violence terroriste” à la suite de récents troubles liés à l‘épidémie de coronavirus dans cet État d’Afrique de l’Ouest.
Dans un discours télévisé vendredi soir, M. Bio a affirmé que le All People’s Congress (APC, opposition) était impliqué dans des flambées de violence qui ont surgi dans tout le pays.
Le silence du parti à propos de ses membres qui auraient pris part à “des actes de violence terroriste, des pertes de vies humaines, des blessures et des destructions gratuites de biens publics et personnels est vraiment déconcertant”, a ajouté le président.
Sollicité par l’AFP, l’APC n’a pas fait de commentaire. Sept personnes sont mortes lors d’une tentative d‘évasion et une émeute dans une prison de Freetown le mois dernier, après le test positif au coronavirus d’un détenu.
Mercredi, des pêcheurs ont attaqué un poste de police et une clinique au sud de Freetown, après que les autorités eurent limité le nombre de bateaux autorisés à quitter le port pour des raisons de distanciation sociale.
La Sierra Leone a enregistré 257 cas de coronavirus à ce jour, avec 17 décès. Ancien militaire qui a brièvement dirigé une junte militaire il y a plus de deux décennies, Julius Bio a pris ses fonctions en 2018 après une campagne électorale tumultueuse qui a mis fin à une décennie de pouvoir de l’APC.
Comme d’autres pays pauvres de la région, la Sierra Leone est mal équipée pour faire face à une épidémie de grande ampleur. L’ancienne colonie britannique a déjà été durement touchée par l‘épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest de 2014-2016, qui a tué près de 4.000 personnes dans le pays.
AFP