Depuis quelques années, le fleuve Niger, long de 4200 km et situé dans la préfecture de Siguiri, se trouve menacé surtout par la coupe abusive des arbres qui le longent. Interrogé par notre rédaction, le premier responsable de cette commune urbaine a pointé le doigt accusateur au service environnement et aux agents des eaux et forêts, les seuls dit-il d’être à l’origine de cette menace.
Au micro de maguinéeinfos.com, El hadj Sékou Magassouba a confié que dans les années 1960-70, les rives de ce grand fleuve étaient toutes impénétrables, et l’on avait peur de se heurter même à un caïman. Mais aujourd’hui a-t-il déploré, le constat est tout autre. Face donc à cette situation, ce premier responsable communale, n’a pas tardé d’accuser les autorités environnementales d’être à la base de cette menace.
« Les services mis en places pour veiller sur ce fleuve mais aussi son entretien, sont pour moi, les responsables de cette menace. Car, lorsque les agents voient les gens en train de couper les arbres aux alentours, au lieu de leur infliger des amendes ou les envoyer à la prison pour qu’ils sachent que ce qu’ils sont en train de faire ne doit pas être fait, ils les laissent tel. Ils cherchent toujours à faire des arrangements avec eux, en prenant de l’argent puis les libérés. C’est ce qui fait que ces gens reviennent à chaque fois pour reprendre le même travail. Franchement c’est une désolation chez moi. Et la conséquences d’une situation, c’est que chaque année le fleuve fait face à un éboulement de tel sorte que la largeur n’a plus de limite. C’est quelque chose de très grave. », a regretté El hadj Koumba Sékou Magassouba
Par ailleurs, la commune urbaine de Siguiri a pris des mesures pour la sauvegarde de cet endroit, réservé pour beaucoup de choses, notamment la récréation des jeunes qui viennent souvent là pour se laver. En dehors de cette coupe abusive selon lui, qu’il y a également des hommes et femmes qui sont actuellement en train de transformer le long de ce fleuve en une mine d’or. C’est pourquoi certaines dispositions sont prises par l’autorité communale pour veiller sur ce fleuve.
« J’ai envoyé la garde communale pour aller appréhender ces hommes et femmes pour leurs montrer que ce qu’ils sont en train de faire est compromettant pour l’avenir de la génération future, », a conclu El hadj Sékou Magassouba
Kaïn Naboun TRAORÉ pour maguineeinfos.com