Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 en Guinée, les établissements d’enseignement primaire, secondaire et universitaire à travers tout le pays ont été fermés, ceci pour limiter la propagation de cette maladie. Cependant, l’arrêt de ces cours a eu tant bien que mal, de lourdes conséquences sur la vie socio-économique, mais surtout sur des enseignants, notamment ceux évoluant dans les écoles privées. Pour alléger un peu le calvaire, le gouvernement dirigé par Dr Ibrahima Kassory Fofana, avait annoncé certaines mesures qui n’ont malheureusement pas pris en compte, les préoccupations de ces hommes de craie qui ne sont payés qu’à partir du service rendu.

Dans une déclaration rendue publique ce lundi, 11 mai 2020, la Plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG), après avoir reconnu quelques efforts fournis par certains fondateurs, demande à ceux des autres écoles privées de prendre leur  situation à bras le corps, conformément aux dispositions du code de travail, en leur payant l’intégralité de leurs salaires.
« Nous remercions cependant les efforts de certains fondateurs qui continuent à donner le sourire à leurs employés, malgré les difficultés auxquelles ils sont eux aussi confrontés.
Aux autres d’emboiter les pas, car les moments d’intimité que nous avions réussi à construire au-delà des relations professionnelles , exigent moralement d’eux une commisération , une compassion à notre égard en ce temps de souffrance extrême», ont plaidé les membres de la plateforme.
Partant de la Nouvelle Constitution en son titre II qui parle des droits, libertés
et devoirs, l’article 6 alinéa 2 dispose :  » toute personne dont la vie est en péril a droit au secours « . C’est dans l’esprit de cet article que ces enseignements réclament donc ce droit de secours. Si rien n’est très rapidement fait d’ici les prochaines jours indiquent ces enseignements qui se disent être abandonnés à eux-mêmes, aucun effort ne sera menacé pour épouser pacifiquement les rues.
«  Nous serons amenés à organiser une marche pacifique nonobstant des mesures sanitaires établies. Notre instinct de conservation nous poussera à briser les interdits au risque d’attraper le 
COVID-19, car aujourd’hui, il est mieux pour nous d’aller à Donka que de 
mourir de faim aux cotés de nos différentes familles», ont-ils risqué.
 La noblesse de leur métier devrait selon eux, les épargner de cette précaire et  honteuse situation dont ils vivent actuellement. Ne méritant pas cela, ils souhaitent donc  un regard particulier et une protection de la part du gouvernement Condé, car ils  participent  grandement et considérablement à l’instruction et à l’éducation des enfants de la Guinée ; comme pour dire qu’ils rendent eux-aussi un service public. C’est pourquoi ils souhaitent l’amélioration de leur conditions.
« Face à cette situation désastreuse, la  Plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG), plaide comme elle a toujours fait, le gouvernement de bien vouloir penser à nous dans le plan d’assistance sociale et d’ordonner aux fondateurs d’écoles privées de nous payer l’intégralité de nos salaires», ont exhorté ces enseignants des écoles privées.
Sâa Robert Koundouno pour la maguinéeinfos.com